Outre l'éradication des fosses septiques, le projet prévoit la réalisation de 80 kilomètres linéaires de conduites d'assainissement et trois stations de pompage. L'éradication des fosses septiques vient d'être lancée à Oran et dans la localité qui en compte le plus grand nombre, Haï Nedjma ex-Chteibo relevant de la commune de Sidi Chahmi. Selon M.Tarchoune, directeur de l'hydraulique de la wilaya d'Oran, «les entreprises chargées de ce projet ont été installées et lanceront les travaux au cours de cette semaine». Ce projet, longtemps attendu par les habitants de cette localité, est une délivrance. «Nous veillerons aux bons travaux, nous serons les premiers contrôleurs des entreprises chargées de ce projet; nous n'avons plus confiance car certains cautionnent le saupoudrage et le colmatage», diront des habitants de cette localité qui ajoutent avoir perdu confiance même en les associations qui se disent les représentants et travaillent pour le compte des responsables. Rappelons que ce projet s'inscrit dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Outre l'éradication des 9.600 fosses septiques, ce projet prévoit la réalisation de 80 kilomètres linéaires de conduites d'assainissement et trois stations de pompage. Enveloppe importante Pour un coût de 800 millions de D.A, ce projet est divisé en quatre lots, la réalisation du réseau d'assainissement, du réseau AEP, le raccordement au réseau gaz de ville et la réfection des artères. Pour rappel, la localité Chteibo a bénéficié d'une enveloppe importante, 130 milliards de cts attribués par le ministère de l'Hydraulique, pour la réalisation des différents réseaux manquant. Il est aussi prévu de réaliser 120 km linéaires pour le réseau AEP. En 2010, 50 km de canalisation du réseau AEP ont été réalisés et 60 autres km sont en cours de travaux. S'agissant des stations de pompage, l'on apprendra que leur réalisation a été achevée. Il reste leur raccordement au réseau. Les habitants de Haï Nedjma, ex-Chteïbo, espèrent également voir les routes bitumées. «Nous marchons sur des marécages en temps de pluie et, durant l'été, la poussière dégagée des routes ou plutôt des sentiers, empeste notre environnement». L'absence de l'éclairage public dans les ruelles de cette localité en fait une zone interdite dès la tombée de la nuit. «Même de jour, il n' y a pas de sécurité dans notre localité. Les agressions et les vols y sont perpétrés de jour comme de nuit», confieront des jeunes de Chteibo qui affirment que «tout est à faire dans cette localité marginalisée où les jeunes meurent à petit feu faute de travail et de loisirs».