Si l'agriculture et le logement rural figurent en tête des projets inscrits à Médéa (des projets qui ont longtemps été ignorés), l'urbanisme sera également parmi les priorités des autorités locales pour 2006. C'est du moins ce qu'a laissé entendre Abdelkader Zoukh, wali de Médéa, en août dernier. Il vient d'achever une grande tournée dans les 64 communes de la wilaya, où il a eu à parler directement avec les citoyens sans intermédiaire. Il a promis de déclarer « la guerre » à la bureaucratie. Médéa, l'une des plus pauvres wilayas du pays, et qui compte presque un million d'habitants, a subi de plein fouet les retombées du terrorisme. Situation qui a bloqué les projets de développement, surtout en zones montagneuses. Les chômeurs, fort nombreux dans ces zones, vont bénéficier, selon des sources locales, de projets agricoles, dits de proximité, d'élevages et de plantation d'arbres. Il est prévu aussi « l'ouverture » de chemins vers les forêts et la construction de petits barrages et de retenues collinaires. Même si la région bénéficie d'une forte pluviométrie et de chutes de neige en période hivernale, le manque d'infrastructures hydrauliques est un frein au développement de l'agriculture à Médéa. Les routes reliant Médéa à Alger, Djelfa et Bouira seront consolidées. Le logement rural sera renforcé à travers la contribution de la CNL, de la DLEP et de l'OPGI. C'est peut-être un moyen efficace de limiter l'exode rural. Les écoles, notamment dans les zones éloignées, vont être dotées de cantines pour éviter aux enfants de longs déplacements. L'effort sera accompagné par la construction de nouveaux CEM et lycées. Des antennes pour la formation professionnelle et l'apprentissage seront ouvertes dans les communes. Les spécialités privilégiées sont les travaux publics, l'agriculture et la construction. Les jeunes diplômés, selon les mêmes sources, seront aidés financièrement par l'Etat pour la création de micro-entreprises. Sur un autre chapitre, une antenne de la Bibliothèque nationale sera ouverte, le mois prochain, à Médéa. Et dans la région d'El Aïssaouia, un monument en souvenir du combat de Fatma n'Soumer sera érigé.