La JS Kabylie a remporté la 47e finale de la Coupe d'Algérie, sa 5e en 9 finales, en s'imposant (1-0) face à l'USM El Harrach, hier au stade du 5 Juillet, en présence du chef de l'Etat et plus de 50 000 spectateurs. La victoire des Canaris ne souffre aucune contestation tant les hommes de Rachid Belhout ont bien joué par rapport à leurs adversaires qui étaient dans un jour sans. Grâce à ce succès, la JS Kabylie est sûre de boucler sa saison 2011 avec un titre en attendant la suite de son parcours africain où, il faut le dire, elle est mal engagée après sa défaite (0-3) au Gabon. Le match retour dans une semaine à Tizi Ouzou sera, sans nul doute, celui du rachat pour les partenaires du capitaine Rial. Dès le coup d'envoi donné par l'arbitre Abid Charef, la JS Kabylie met le pied au plancher et s'installe dans le camp de l'USMH. Les Canaris sont les premiers sur le ballon à l'instar de Younès et El Orfi qui touchent beaucoup de balles en début de partie. A la 2e minute de jeu, Younès se lance dans un raid sur le côté gauche de l'USMH et se retrouve le nez dans le gazon après une charge du défenseur adverse Djeghbala le coup de pied arrêté. Les Canaris ont donné le ton. A la 11e minute de jeu, survient le premier coup de théâtre de la finale sous forme d'une bévue monumentale du gardien harrachi Doukha. La boulette de Doukha Sur une passe en retrait d'un de ses défenseurs, le keeper harrachi rate son contrôle et son dribble devant le chasseur de buts kabyle Farès Hamiti qui, sans peine, lui subtilise le cuir et l'envoie mourir aux fonds des filets à la grande joie des supporters de la JSK et au grand désespoir de ceux de la galerie adverse. Forte de ce petit avantage, la JSK étend sa domination sur toute l'étendue de la pelouse. La réaction harrachie est trop timorée pour inquiéter une arrière-garde kabyle bien organisée autour de la paire Rial-Khellili. Boumechra tente tant bien que mal de reprendre la main, mais il est bien esseulé au milieu du terrain. Son camarade Boualem n'est pas dans le match. La première action répréhensible a lieu à la 20e minute sous forme de jeu viril de la part de Nessakh qui fauche sans ménagement Yachir. Du bord de touche, Boualem Charef demande à ses poulains de jouer calmement, de ne pas perdre le ballon très rapidement. Ses consignes sont mises en œuvre. Boumechra donne le signal du réveil harrachi à la 23e minute sur un tir bien cadré que Asselah bloque sur sa ligne. Une poignée de secondes plus tard, c'est au tour de Boualem de tenter sa chance, sans résultat. Sentant le danger monter, les Canaris reprennent l'initiative du jeu et plongent de plus en plus dans le camp de l'USMH, à l'image de Younès et El Orfi, qui sont bien aidés par la fébrilité du capitaine Griche, titularisé en dernière minute à la place de Benabderrahmane. Pas en jambes, peu inspiré dans ses placements et, surtout, ses relances, dont l'une aboutira à l'ouverture du score, le capitaine a beaucoup souffert dans la première partie de la finale. Durant la première demi-heure de jeu, la JSK a fait valoir son expérience acquise tout au long de son grand parcours dans les compétitions nationales et continentales. En face, l'USMH tentait tant bien que mal de retrou ver ses fondamentaux, ceux qui lui ont permis de réaliser un bon parcours en championnat et en coupe, c'est-à-dire un jeu en mouvement, très collectif et une rigueur tactique appropriée. Les camarades de Demou ont mieux terminé la première période en comparaison avec ce qu'ils ont fait lors des premiers instants de la 47e finale de la Coupe d'Algérie. L'arbitre Abid Charef siffle la fin de la première période sur le score (logique) de 1 but à 0 en faveur des Canaris qui n'ont pas volé leur petit avantage acquis, il est vrai, sur une erreur monumentale du keeper Doukha. Durant la pause-citron, le coach harrachi, Boulaem Charef, a tenté de recadrer ses joueurs en leur prodiguant des conseils sur la meilleure manière de revenir dans la partie. De son côté, Rachid Belhout (JSK) n'avait pas grand-chose à dire à ses éléments sauf, peut-être, de ne pas se relâcher et laisser l'adversaire sortir la tête de l'eau. Comme prévu, Boualem Charef a mis à profit la pause pour opérer un double changement, en faisant rentrer Benabderrahmane à la place de Griche, et Touahri à la place de Yachir (46'). Cela ne semble pas donner les gages de sécurité à la défense puisque deux minutes après la reprise, Demou perd le ballon à proximité de ses buts au profit de Younès qui vendange cette occasion. Au fil des minutes, El Harrach joue son va-tout et mise sur la fraîcheur de Touahri qui donne le tournis à Nessakh sur le côté droit. Coup sur coup, il obtient deux coups francs bien situés à droite mais mal exploités par ses attaquants. A l'heure de jeu, le tableau d'affichage ne change pas, mais à la clé une équipe d'El Harrach qui attaque de plus en plus et s'offre aux contres des Canaris qui «oublient» d'aller au bout de leurs actions, à l'image de Younès, El Okbi et Hamiti qui privilégient l'exploit individuel au détriment du jeu collectif. Sid Ali Yahia Cherif fait admirer sa belle technique sur le flanc gauche, mais il est trop esseulé pour pouvoir prendre à défaut la défense de l'USMH. A la 67e minute, Benabderrahmane est obligé de commettre une faute sur lui pour l'empêcher d'aller au but. Le coup franc botté par El Orfi est dévié en corner par Doukha. Dans la minute qui suit, le rentrant Chache adresse un tir très appuyé qu'Asselah bloque avec difficulté. En fin de partie, la JSK a complètement contrôlé le jeu devant une formation harrachie qui a «oublié» son jeu habituel.