La maison de la culture de Saïda a abrité du 10 au 12 décembre, les activités culturelles entrant dans le cadre de la commémoration du 11 Décembre 1960. Le professeur Chabab, membre de la Ligue des droits de l'homme du bureau de Saïda, a, au cours de la première journée, présenté une conférence relative à la mondialisation et ses retombées sur le monde arabo-musulman. La 2e journée, Bouziane Ben Achour, journaliste et écrivain, a présenté son dernier roman intitulé Hogra. Ce livre se veut, selon son auteur, une trilogie avec les deux précédents romans 10 Années de solitude et Sentinelle oubliée. Sorte de néologisme et référent de notre société arabo-musulmane, le terme hogra s'est imposé avec une forte charge sémantique pour dire un plus que les mots ; sa signification ne peut être saisie que dans le contexte socioculturel dans lequel il a été prononcé. Pour ce qui est du théâtre, la coopérative production Saïd Bouabdallah nous a gratifié d'un spectacle qui a été vivement apprécié par le public. Le Virage est le monologue superbement interprété par le comédien Jahid Dine El Hanani, lui-même auteur du texte et de sa mise en scène. Tout au long de la pièce, le comédien s'évertuera à tourner en dérision l'inutilité d'un diplôme qui ne mène nulle part, après diverses tracasseries durant tout le cursus scolaire, du primaire à l'université. La dernière journée, c'est la troupe théâtrale Sadaka du centre culturel d'Ouled Brahim qui a clôturé ces manifestations.