Les groupes terroristes, toujours en activité dans les maquis de Lakhdaria et de Kadiria à l'ouest de Bouira, se sont encore manifestés. En l'espace d'une semaine, deux commerçants ont été enlevés. Les deux victimes ont été interceptées respectivement à Ouled Laâlem, commune de Kadiria, et au village Guergour à la sortie de la ville de Lakhdaria. Vendredi dernier, un jeune, A. F., âgé d'une trentaine d'années, gérant d'un relais routier, a été intercepté par un groupe terroriste, alors qu'il s'apprêtait à fermer son restaurant. Selon des informations recoupées, la victime a été conduite dans la région de Zbarbar. Les ravisseurs auraient pris attache avec un membre de la famille de l'otage pour réclamer une rançon en contrepartie de sa libération, précisent nos sources. Hier, des groupes de jeunes et des proches de la famille de la victime se sont mobilisés pour entamer des recherches afin de retrouver le jeune enlevé. Par ailleurs, un autre commerçant, qui avait été enlevé le 2 mai par un groupe armé devant son habitation au village Ouled Laâlem à Kadiria, se trouve toujours entre les mains de ses kidnappeurs. Pour rappel, la victime a été kidnappée par un groupe terroriste alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre le marché de fruits et légumes, sis au chef-lieu communal pour s'approvisionner en denrées alimentaires. Le commerçant a été emmené vers une direction inconnue. Notons qu'on ignore toujours si les ravisseurs ont exigé ou pas une rançon à sa famille contre sa libération. Depuis l'apparition de ce phénomène à la fin de l'année 2004, par lequel les groupes armés renflouent leurs caisses, plusieurs personnes ont été kidnappées à Bouira. En janvier dernier, un entrepreneur avait été enlevé par un groupe islamiste devant son lieu de résidence au village Thamourth Ouzamour à M'chedallah. La victime, rappelons-le, avait été relâchée par ses ravisseurs, après une semaine de captivité, grâce à une forte mobilisation de la population de la région et aucune rançon n'avait été versée.