L'ex-ministre tunisien de l'Intérieur, Farhat Rajhi, qui avait évoqué la préparation d'un «coup d'Etat militaire» en cas de victoire des islamistes aux élections du 24 juillet, a présenté ses excuses à l'armée, a rapporté hier l'agence tunisienne TAP. Il a affirmé que ces déclarations «ne sont que des suppositions et des conclusions personnelles», soulignant qu'il n'avait «jamais eu l'intention de nuire à un corps national qui veille à la protection du peuple, du pays et de la nation». Ses propos ont été à l'origine de plusieurs journées de manifestations antigouvernementales à Tunis, durement réprimées par la police, la semaine dernière. Le ministère de la Défense a désapprouvé vendredi les magistrats tunisiens qui se sont prononcés contre des poursuites judiciaires à l'encontre de M. Rajhi. L'immunité judiciaire des magistrats, comme celle de M. Rajhi, qui est également juge, «n'est pas totale», selon le ministère de la Défense, qui a souligné que les «très graves accusations» de M. Rajhi «ne sont pas une simple opinion, mais des actes incriminés par la loi».