Le début de la campagne de récolte de la pomme de terre est prévue cette semaine, a indiqué Djilali Ezziane, président de cette filière dans la wilaya de Aïn Defla. En dépit de quelques parcelles affectées par la maladie du mildiou, la récolte s'annonce bonne, a ajouté la même source. Aussi, les responsables des services agricoles prévoient une quantité à récolter de l'ordre de 4 millions de quintaux. Cette saison, la superficie réservée au tubercule est de 11 800 ha, dont 4800 pour la semence et 7000 pour la consommation. L'entame des opérations d'arrachage et puis celle de stockage ainsi que toutes les démarches liées à cette filière impliquent les agriculteurs adhérents au Syrpalac 4 (dispositif de régulation) dans les mêmes conditions que pour le Syrpalac 3, a-t-on appris de même source. Le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, l'a réitéré récemment à partir de la wilaya de Mostaganem où s'est tenu le 3e Salon international de la pomme de terre. L'occasion pour le ministre d'inviter les professionnels de cette filière à mieux s'organiser afin de réussir davantage a-t-il dit. Dans la foulée, signalons que les fellahs n'ont pas eu trop à se plaindre cette année en raison d'une météo plutôt favorable. En revanche, sur le plan matériel, soutiennent les concernés, la facture à payer pour acquérir les traitements préventifs et de lutte contre les maladies végétales ont été plutôt lourdes à supporter particulièrement pour les petits exploitants. Néanmoins, la stabilité du prix du tubercule, s'agissant de la récolte précédente, a permis à la filière de maintenir le cap au bénéfice à la fois du fellah et du consommateur, estiment des sources du secteur. Rappelons à ce titre que le prix de ce produit au détail avait atteint le mois dernier entre 35 et 40 DA le kg, et entre 20 et 25 DA au marché de gros, a encore ajouté le président de la filière pour lequel cette situation a bénéficié aux agriculteurs sans trop pénaliser le consommateur. Ce dernier, faut-il le souligner, a eu accès au produit autant qu'il en a voulu grâce aux quantités mises sur le marché de la pomme de terre en provenance du littoral pour éviter les périodes dites «creuses». Cependant, déplorent des sources proches du secteur, la situation inhérente à la culture de la pomme de terre dans la wilaya à vocation agricole de Aïn Defla gagnerait à être meilleure. Il s'agit, d'après ces sources, de passer à d'autres étapes, par l'amélioration de la qualité en développant une main d'œuvre qualifiée pour la gestion des chambres froides. A ce titre, la DSA propose aux agriculteurs des formations dans ce sens à leur progéniture en âge de travailler. Des facteurs essentiels pour préserver la qualité de ces produits et éviter les pertes liées au non- respect de la chaîne du froid. D'aucuns reprochent par ailleurs aux propriétaires terriens et producteurs de la wilaya de ne pas manifester un grand intérêt pour les salons de l'agriculture qui se tiennent à l'échelle internationale. Sur un autre plan, les services de la DSA affirment avoir assaini en une décennie quelque 6000 exploitations agricoles toutes filières confondues et créer plus de 8000 projets privés et publics lesquels projets ont bénéficié d'un soutien financier de l'ordre de 4 milliards de dinars d'après la même source. Pour autant, estiment des experts, un break est nécessaire pour donner un autre souffle à tous les segments et accorder à la terre surexploitée un moment de répit.