Il dira d'emblée qu'il a trouvé la wilaya si déstructurée et les dysfonctionnements si criards qu'il a préféré l'action du terrain afin de dresser un état des lieux ponctuel. « Le sous-développement ambiant a pour cause les spécificités géographiques contraignantes et l'enclavement de toute la bande montagneuse Nord, d'où la nécessité de mobilisation de grands budgets. Cela étant, il faut reconnaître que l'Etat a carrément brisé la cagnotte en consacrant rien qu'au quinquennat 2005-2009, la bagatelle de 18 milliards 540 millions de dinars », fait-il remarquer. Les programmes sectoriels de développement (PSD) et les programmes communaux de développement (PCD) ont glané respectivement 14 milliards 740 millions et 2,43 milliards de dinars. Le restant de l'enveloppe financière est revenu au FNDRA (164,1 millions de dianrs), au fonds de mise en valeur des forêts (720 millions) ainsi qu'au programme de proximité de développement rural (PPDR). A cela s'ajoute les programmes en cours (PEC) qui ont atteint à la fin 2004 un cumul de 9,87 milliards de dinars destinés à la réalisation des reliquats de programmes. A son bilan défendant, le wali mettra l'accent sur le pari tenu qui a consisté à remettre en état la quasi-totalité du réseau routier de la wilaya, terriblement disloqué par les intempéries de l'hiver 2005 et les glissements de terrain récurrent. Il affirmera à ce titre que le secteur des travaux publics a réservé 1,96 milliard à la réhabilitation des routes (CW et RN), dont plusieurs tronçons ont été livrés et d'autres sont en cours de réalisation. Au chapitre de l'éducation, le bilan est on ne peut plus encourageant, aux dires du wali, puisque le secteur a livré à l'orée de la rentrée scolaire 2005-2006, deux nouveaux lycées, 4 CEM, 6 groupes scolaires, 8 cantines et 8 demi-pensions ; alors que les prévisions concernant la prochaine rentrée scolaire tablent sur la réception de 3 lycées, 18 CEM (chantiers déjà lancés), 6 groupes scolaires, 3 cantines, 1 internat et 2 demi-pensions. L'on a appris dans la même veine que l'étude relative au projet du centre universitaire de Mila, d'une capacité pédagogique de 2000 places et 1000 lits et qui a, pour rappel, fait couler beaucoup d'encre, a été officiellement confiée au BEM de la même ville. Mais la cerise sur le gâteau restera indubitablement ce somptueux centre de rayonnement culturel qu'est la maison de la culture dont l'inauguration est prévue pour 2006. Abordant l'épineux dossier de l'habitat, le chef de l'exécutif de wilaya considère que le défi de réalisation de 3500 logements (rural et social) à l'échéance 2005 est gagné, d'autant plus que 18 promoteurs du secteur privé, dotés d'acte de propriété de terrain et de listes approuvées, ont lancé jusqu'ici 1312, traduisant ainsi dans les faits leur totale adhésion aux programmes initiés par les pouvoirs publics. Il parlera ensuite de la vulgarisation du programme de proximité de développement rural (PPDR), du logement rural et des perspectives d'embellie économique à l'issue de la mise en exploitation du barrage de Beni Haroun. Questionné au sujet de la montée des revendications sociales, Djamel Eddine Salhi en attribue la responsabilité aux élus du peuple qui, à son avis, ne sont pas à l'écoute des citoyens.