Les chômeurs de la commune de Belouizdad déplorent la fermeture de dizaines de locaux et de hangars commerciaux. Artisans, diplômés de centres de formation professionnelle et universitaires réclament l'ouverture de toutes ces bâtisses inexploitées depuis des années et éparpillées à travers les différents quartiers de l'ex-Belcourt. A titre d'exemple, plusieurs hangars sont à l'abandon au niveau d'El Aâkiba, rue Rouchaï Boualem.Les entrées sont barricadées. A l'intérieur se trouve une petite guérite de police. A première vue, on croirait à un projet en chantier. Un jeune, la trentaine bien entamée, affirme : «Il n'y a pas de travaux. Ce sont des locaux commerciaux construits depuis plusieurs années. Les commerçants ont fini par les déserter.» A quelques mètres, les commerçants informels sont hyperactifs. Les étals clandestins sont garnis de fruits, de légumes et de différents articles ménagers. «Tant que l'Etat ne me donne pas un local, je n'ai pas d'autre choix que de vendre mes légumes dans la rue», déclare un jeune marchand. «Je n'ai pas demandé de logement, ni même un local neuf. J'ai juste réclamé à l'APC de Belouizdad un des garages abandonnés pour exercer mon métier de soudeur», témoigne Madjid, rentré récemment de Libye. Les autorités locales, par contre, rejettent la responsabilité de cette situation. «Les hangars de l'Aâkiba ont été construits durant les années 1980. Ils ont été abandonnés. Actuellement, ils ont été récupérés par la police. Ils ne sont plus la propriété de l'APC», a expliqué le P/APC de Belouizdad, M. Aggoun. «Les jeunes doivent s'inscrire sur des listes pour acquérir des locaux, tout en faisant preuve de patience. 80 sur les 100 locaux du programme du Président sont achevés à 95%. Ils seront bientôt distribués», précise-t-il.