Libye, investissements, relations bilatérales, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, aura un agenda chargé lors de sa visite de 24 heures en Algérie. La dernière visite d'un chef de la diplomatie française en Algérie remonte à mai 2008. Paris (France) De notre correspondant Des deux côtés de la Méditerranée, on insiste sur la nécessité de dépassionner les relations entre les deux pays, sans y parvenir réellement. Le «je t'aime, moi non plus» a toujours caractérisé les relations entre Alger et Paris. Avant son départ à Alger, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a étoffé son agenda. Mercredi soir, il aura un entretien de travail avec son homologue Mourad Medelci et rencontrera jeudi le président Bouteflika, ainsi que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Les dossiers ne manquent pas, même si la situation en Libye occupera l'essentiel de cette visite éclair. Paris cherche le soutien d'Alger dans sa volonté de faire partir le guide libyen. Dans un premier temps, la rébellion libyenne a accusé l'Algérie de soutenir le colonel Mouammar El Gueddafi avant de déclarer au début du mois qu'elle est satisfaite de la position algérienne et même d'être convaincue que son voisin allait la reconnaître comme interlocuteur officiel. Sans aller jusque-là pour l'instant, l'Algérie n'a pas caché qu'elle avait tissé des liens avec la rébellion libyenne. Alain Juppé rappelle que l'Algérie avait démenti mi-avril, à la France, avoir fourni plusieurs centaines de véhicules armés transportant des munitions aux forces d'El Gueddafi. Le ministre des Affaires étrangères avait dit avoir eu «un entretien très cordial» avec son homologue algérien à ce propos. «Je lui ai posé la question et il m'a assuré que ce n'était pas vrai», avait affirmé le locataire du Quai d'Orsay. L'après-Gueddafi se dessine. Qu'en est-il des relations entre les deux pays. Les hommes politiques rivalisent de politesse. «C'est une visite importante entre deux pays partenaires depuis si longtemps, entre deux acteurs du sud et du nord de la Méditerranée, et importante aussi parce que nous avons avec nos partenaires algériens toute une longue série de sujets politiques et diplomatiques à aborder», a déclaré Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay. En avril dernier, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, n'était pas en reste. Selon lui, «les problèmes entre la France et l'Algérie sont réglés et il n'y a pas de tension».