Le docteur Messaoudi a réapparu jeudi au siège du Mouloudia, à Chéraga, pour animer une conférence de presse, sa seconde sortie médiatique en moins de 3 semaines, décidée la veille en début de soirée, apparemment dans la précipitation. Le Doyen se débattait dans une « crise » d'une rare ampleur, « mais ne vivant pas un drame » rectifie le numéro un du MCA. Le rendez-vous avec la presse était donc attendu, puisque la tête du coach Robert Nouzaret et son équipe était en jeu, suite notamment au show radiophonique de ce dernier avec un groupe de joueurs entrés en « rébellion avec leur club employeur ». D'emblée, donc, le président du Mouloudia annonce, sans surprise le limogeage du coach Robert Nouzaret et ses adjoints, accusant ce dernier non sans virulence « d'avoir failli à l'obligation de réserve, de dépasser ses prérogatives et le cadre technique ». Et donc « de ne pas avoir respecté les clauses du contrat ». Par ailleurs, Nouzaret est montré du doigt par son boss pour avoir commis un acte plus grave celui d' « avoir utilisé la radio nationale pour entâcher l'image du club, à travers laquelle, en compagnie de pseudo-supporters et d'un groupe de joueurs, il a proféré des insultes et des invectives à l'encontre du club et de ses dirigeants ». Tout en expliquant que sa démarche est étroitement liée à la remise en ordre de la maison du Doyen décidée il y a de cela « un mois et demi après avoir constaté que l'objectif principal du MCA, le titre de champion d'Algérie, a été dévié de son axe ». A propos de ce groupe d'agitateurs, le docteur Messaoudi n'est pas allé également avec le dos de la cuiller pour affirmer que « ce sont les mieux payés du Mouloudia » et de les citer « Abdouni, le meneur, a déjà perçu 250 millions de sa prime de signature et il ne lui reste que le salaire de novembre à percevoir ; Bouzid le « zigomar » a touché 350 millions en présence de son père que nous avons logé à l'hôtel Dar Diaf ; Zmit, quant à lui, a perçu 500 millions soit 90% de sa prime de signature ; Badache 250 millions ; Hamadou 150 millions, alors que les deux Maliens Coulibali et Diakité, il leur reste le mois de décembre seulement et Bouguèche a lui aussi perçu sa première tranche ; les décharges signées par les intéressés à l'appui ». En attendant, l'arrivée d'un nouvel entraîneur, l'équipe sera drivée provisoirement par Menguellati et Illan, le Roumain. Et à propos du groupe de joueurs rebelles, le docteur Messaoudi dira : « Le comité directeur se réunira aujourd'hui et statuera sur leur sort. » Mais déjà, il annonce que des sanctions probablement financières seront prises à leur encontre « mais il n'est pas question de les exclure du club », décréta-t-il.