Neuf familles habitants au 4, rue Messaoud Khiat, dans la commune d'El Biar, sont dans la peur et l'expectative. Elles attendent, depuis le séisme du 21 mai 2003, leur évacuation vers des habitations plus sûres. Leurs représentants, qui ont pris contact avec notre rédaction, attestent que les familles encourent un danger réel en occupant toujours leur habitation classée pourtant rouge 5 par les experts du CTC. Nos interlocuteurs tiennent à préciser que le wali délégué de la circonscription administrative de Bouzaréah « a accompli son travail » en dépêchant une commission d'enquête sur les lieux et en transférant le dossier vers le wali d'Alger. « Nous attendons toujours l'approbation du wali pour notre évacuation. Nous ne voulons pas subir le même sort que les huit victimes de l'hôtel Le Square qui ont péri en raison de la vétusté avancée de cette habitation, d'autant plus que des glissements de terrain ont été signalés. » Les familles attestent qu'elles sont victimes des deux poids deux mesures dès lors que les occupants des logements situés au 9, rue Messaoud Khiat ont été relogés. Dans un autre registre, M. Khirreddine, un sinistré locataire d'un appartement situé au 70, avenue Ali Khodja, en plein centre d'El Biar, attend également son évacuation. « Je réside depuis des années dans une habitation vétuste, datant du début du XVIIIe siècle, classée par le CTC rouge 5. Cette demeure menace de s'effondrer d'un jour à l'autre, alors que j'ai déboursé une somme conséquente pour colmater les brèches et réparer les dégâts », tient à indiquer notre interlocuteur qui affirme n'avoir reçu aucune aide financière de la part des autorités compétentes.