Il est un lieu commun de dire que la capitale peine à sortir de la grisaille qui la caractérise. Cette plaie même qu'elle traîne comme un boulet au pied depuis des lustres, à savoir la question relative à l'environnement du cadre bâti et le récurrent problème ayant trait à l'insalubrité publique qui enserre grossièrement et honteusement notre quotidien. Le week-end dernier, la puissance publique a tenté (cela nous rappelle les actions de volontariat des seventies) avec quelques « bras » du mouvement associatif, de retrousser ses manches pour déblayer les cités des gravats et autres immondices qui les encombrent à longueur de journée. L'opération de volontariat a mobilisé les énergies à l'effet de réduire la laideur d'une ville... amochée. Ainsi, bacs à ordures, sachets, pelles et camions ont servi pour la circonstance à rendre moins lugubres certains quartiers d'une capitale décatie. Quand bien même ce coup de balai demeure une action louable, il serait attristant de voir le geste inefficient dans le temps. Indigent dans la durée. Tel un feu de paille. Les administrés profiteront-ils des résultats d'une telle foucade ? Rien n'est moins sûr. Ces partisans mêmes du volontarisme qui, une fois le grand nettoyage effectué, se rendent complices, une fois encore, du laid et attristant décor auquel nous sommes habitués. Loin de nous de nous constituer en rabat-joie d'une initiative somme toute salutaire, mais il n'est pas déplacé de dire, au demeurant, que le bon sens nous dicte d'être à jour dans le travail pour lequel nous nous sommes engagés et à forte raison rétribués par le contribuable