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«La tripartiten'accuse pas de retard»
ENTRETIEN AVEC BOUALEM M'RAKACH, PRESIDENT DE LA CONFEDERATION ALGERIENNE DU PATRONAT (CAP)
Publié dans L'Expression le 21 - 11 - 2005

Ce pacte constitue une vision commune des trois parties, non pas une fin en soi.
L'Expression: L'entreprise algérienne est appelée à faire sa métamorphose à la faveur des nouvelles donnes qui pointent à l'horizon. Comment voyez-vous l'avenir de cette entreprise?
Boualem M'rakach: Concernant le développement de l'entreprise privée et publique, un ensemble d'éléments a été diagnostiqué par la Cap, représentée dans le secteur économique à travers le territoire national. Nous avons eu à élaborer, à chaque fois que cela a été nécessaire, des propositions qui ont été soumises ces dernières années aux pouvoirs publics. Ces suggestions concernent la situation de l'entreprise algérienne d'une manière générale et les conditions de son développement. Donc, nous participons activement dans l'ensemble des commissions pour entrevoir des solutions aux questions de l'heure. Nous avons constaté aujourd'hui, avec beaucoup de plaisir, la démarche qui a été entamée, depuis quelque temps, par la concertation et les échanges avec les pouvoirs publics. Nous nous félicitons aussi de la dynamique qui a été instituée par le chef du gouvernement afin de permettre, ensemble, de trouver des solutions adéquates et projeter l'avenir du secteur de production. Pour ce qui nous concerne, la Cap a constitué une plate-forme qui touche l'ensemble des questions qui ont trait à l'entreprise, mais surtout aux conditions de son développement durable. Nous pensons que les réformes engagées et les propositions que nous avons faites dans ce cadre, seront d'une efficacité importante pour la croissance économique. Ces réformes et propositions vont dans le même sens que les accords signés par l'Algérie avec l'Union européenne, desquels nous nous félicitons d'ailleurs, mais aussi avec ses engagements pour son adhésion prochaine à l'OMC. Aujourd'hui, les pouvoirs publics, le patronat et les syndicats doivent constituer un front uni qui stabilisera l'ensemble du circuit de production pour une très large période.
La nouvelle orientation économique s'est heurtée à des carences d'ordre juridique. Y a-t-il une volonté d'y remédier?
Nous jugeons qu'il y a impérativement lieu de mettre en place un processus pour créer une impulsion nouvelle au système judiciaire. Cela doit mettre en exergue les facilitations dans lesquelles l'entreprise doit se mouvoir, je fais allusion aux tribunaux de commerce. Pour parer au manque de spécialistes, il faut passer par la formation des magistrats et la création d'un mécanisme permettant le règlement des litiges commerciaux. Il y a lieu également, dans le cadre toujours du dispositif réglementaire, de mettre en adéquation les codes et les lois du système économique par un toilettage de certains textes qui contredisent la situation actuelle. Cela va mécaniquement influer sur l'ensemble des comportements bureaucratiques qui existent aujourd'hui. Nous souhaitons, dans le sillage, qu'il y ait une véritable restauration de l'autorité de l'Etat. Celle-ci doit passer impérativement par l'application des textes de la République. Dans le cadre, toujours, du dispositif légal et réglementaire, nous assistons actuellement à une grande offre publique pour laquelle, à mon avis, il faut faire en sorte qu'elle puisse permettre à la production nationale de se développer dans tous les sens, à savoir sur le plan du produit et particulièrement par la création de richesses et d'emplois.
Le problème du foncier et des périmètres d'investissement constitue aussi un casse-tête pour les opérateurs. Quelles sont vos propositions pour venir à bout de ce problème?
Le foncier est caractérisé en effet par un dispositif décourageant. Tout acte d'investissement ne peut pas se
retrouver dans une démarche globale malgré les grandes avancées qui ont été faites. A mon avis, il y a lieu de revoir dans le fond et la forme le dispositif par des propositions qui ont été faites dans ce sens. Un site des périmètres d'investissement doit exister au niveau des wilayas et des régions à promouvoir. Il faut reconnaître que l'accession au site d'investissement par les enchères publiques est un fait inopérant. On parle actuellement de gré à gré, mais il y a beaucoup de confusions dans cette formule. Quand on parle de gré à gré on a tendance à croire qu'il s'agit d'un marché public. Or, l'acquisition d'un site d'investissement ce n'est jamais un marché public. Il doit y avoir justement un barème des prix des sites connu par tout le monde en tenant compte des paramètres, à savoir, entre autres, le développement régional, les spécificités de l'investissement et du secteur. On est arrivé aujourd'hui à 40% de l'investissement uniquement pour le terrain d'assiette, alors que le taux ne doit pas dépasser les 5 à 6%. L'Etat est appelé donc à juguler ce problème et permettre ainsi aux opérateurs de s'organiser pour l'acquisition des terrains d'assiettes. Pour cela, il s'avère nécessaire d'adopter un certain nombre de mesures pour alléger l'opérateur dans ses investissements.
S'agissant de la réforme du système financier et bancaire, y a-t-il, selon vous, des avancées dans ce domaine?
Tout le monde sait que nous rentrons aujourd'hui dans une économie concurrentielle et que l'investissement est lié directement au financement. Il est donc nécessaire de revoir le système bancaire et financier. Pour cela, on a eu à travailler avec les banques au niveau d'une commission qui a été installée lors de la dernière tripartite. Cette commission travaille d'arrache-pied constamment et régulièrement et vient, à l'instant, de finaliser son travail et le rapport est en train d'être confectionné.
Justement, la tripartite accuse-t-elle un retard, en référence à certaines lectures?
Il faut dire qu'il n'y a pas de retard dans la démarche actuelle, parlant de la rencontre de la tripartite. C'est vrai qu'on avait prévu que la tripartite se tiendrait en septembre ou en octobre, mais le travail colossal qui a été assaini par les différentes commissions qui viennent d'achever les travaux, a permis de repousser la rencontre. Ce qui veut dire que la tripartite ne pouvait pas se réunir sans avoir les documents de base qui vont lui permettre d'avoir une idée sur les propositions et les attentes des parties concernées et intéressées et pouvoir ainsi dégager une ligne de conduite. Pour revenir donc au travail des commissions, dans le cadre du système financier, le travail vient d'être achevé et la tripartite aura à se réunir et à discuter sur le rapport qui a été soumis. Maintenant, il faut dire que les réformes sont engagées par l'Etat dans le cadre de la refonte même du système financier. Des mesures ont été annoncées, que ce soit en amont ou en aval du fonctionnement de l'entreprise. Ces mesures nous ont été divulguées au cours des travaux de la tripartite par les ministères en charge. Ainsi, nous pensons que la première démarche est engagée, mais nous attendons impatiemment l'application de ces mesures.
Quant à la relation banques-entreprises?
Pour la transaction banques-entreprises, il faut que nos banques s'impliquent comme partenaires pour arriver à un accompagnement réel et tangible des banques. Paradoxalement, nous constatons présentement que l'apport de l'entreprise privée représente la majorité du montant de l'investissement. Il faudra donc harmoniser cette action pour dégager un consensus commun. Il y a aussi nécessité absolue pour que les différents projets qui sont en attente doivent ressurgir pour avoir une importance capitale dans le cadre des initiatives que l'ensemble des partenaires ont prises. Il faut dire que nous sommes arrivés à une approche sereine concernant la réforme bancaire. Quant à la fiscalité, la Cap avait eu à présenter aux législateurs mêmes, un document représentant ses propositions concernant la loi de finances. En deux mots, nous sommes pour l'application de l'impôt dans toute sa rigueur, mais que cet impôt se fasse dans un cadre loyal. Autrement dit, l'élaboration de la loi de finances doit tenir compte de l'environnement de l'entreprise et des paramètres qui ont trait aux charges. Il faut que vous sachiez que les opérateurs subissent aujourd'hui une concurrence des plus déloyales. Nous sommes persuadés que si les impôts s'élargissent à l'ensemble des éléments, les retombées sur le Trésor public seraient extrêmement importantes sur le plan de l'assiette fiscale. Il faut dire aussi que les charges sociales pour l'entreprise algérienne sont très importantes et elles dépassent de loin celles d'un plus grand nombre des pays émergents et se situent sur le même niveau que celles des pays développés. Nous jugeons nécessaire d'entamer une discussion pour entrevoir des solutions à certain nombre de charges. Nous pensons donc que le pacte national économique et social représente l'un des moyens permettant d'avoir une vision claire et une démarche commune pour stabiliser les éléments de production.
A ce propos, le pacte national économique et social est-il vraiment une fin en soi d'après certains dires?
Ce pacte constitue une vision commune des trois parties, non pas une fin en soi. Plus précisément, c'est un accord entre les concernés et les intéressés visant la consolidation de la nouvelle orientation économique ouverte sur les marchés et les échanges internationaux. C'est aussi un moyen pour asseoir définitivement la partie sociale représentée par les syndicats. Les suggestions présentées par la Cap dans le cadre de ce pacte vont dans le but de renforcer les capacités nationales de production et enrayer tout ce qui porte préjudice au développement économique. Un apport important pour le renforcement de l'entreprise et la création des richesses.
Pour ce qui est de la révision salariale, une réclamation récurrente des travailleurs, peut-on s'attendre à cette révision?
Il faut que vous sachiez que la Cap a assisté régulièrement aux travaux de la commission mise en place pour la révision de l'article 87 bis. Cette commission travaille en étroite collaboration avec la chefferie du gouvernement pour analyser et entrevoir les tenants et les aboutissants de cette question. Il faut dire aussi que cette même commission travaille en toute souveraineté sur la base d'éléments fiables pour étudier les retombées de cette question. Une démarche qui a permis d'arriver à des conclusions communes qui seront proposées à la tripartite, seule habilitée à se prononcer sur cette question sur la base du rapport que prépare la commission chargée de la révision du 87 bis.


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