La mort d'un garde communal, lundi dernier, sous les balles de militaires qui tendaient une embuscade à des terroristes près du village Imaghdassen à proximité de la forêt d'Akfadou, a fait réagir le RCD de Béjaïa qui dénonce la succession de tels faits qu'il se refuse d'inscrire «au registre de l'erreur ou de la maladresse de leurs auteurs». A travers «le conditionnement des troupes à la haine du Kabyle et la persistance de la stratégie de pourrissement avec des dépassements à répétition», le RCD voit l'expression d'un «antikabylisme (…) devenu une constante nationale du pouvoir algérien». «L'objectif n'a de logique que la recherche de l'embrasement de la région pour dégoupiller, avec la faillite du régime, le risque d'implosion de la nation», ajoute le communiqué du bureau régional du RCD Béjaïa qui nous a été adressé. «Les forces de l'armée viennent encore une fois de sévir et la Kabylie est devenue le terrain quotidien d'opérations militaires qui endeuillent régulièrement d'innocentes familles.» Le RCD rappelle qu'«au mois de janvier dernier, c'était Bouza Mohand, paisible citoyen habitant Ighil Ali qui a été lâchement abattu par l'armée alors qu'il ne présentait aucun danger. Et d'évoquer aussi, à l'occasion, le cas de la mort à Azazga (Tizi Ouzou) du jeune Dial Mustapha qui a été suivi, est-il écrit dans le communiqué, «par une expédition punitive des forces de l'ANP d'une exceptionnelle gravité». Le RCD, par le biais de son bureau régional de Tizi Ouzou, a réagi, hier, à l'attaque terroriste ayant coûté la vie à trois citoyens du village El Bir, dans la commune de Maâtkas. Le parti de Saïd Sadi déclare que «le carnage de Maâtkas vient nous rappeler l'inconséquence de la politique de compromission nationale assumée par le pouvoir et qui, pour se maintenir, utilise l'islamisme comme épouvantail pour contraindre ainsi la population à faire le choix entre la peste et le choléra». Par ailleurs, la fédération de Tizi Ouzou, du Front des forces socialistes (FFS), contactée par nos soins, a souhaité réagir ultérieurement, en attendant la résolution de son conseil national qui se tiendra mardi à Alger et ce, pour dresser une situation globale de l'insécurité qui touche le centre du pays.