Comme pour beaucoup de villages de Kabylie, il n'est pas aisé de dire à quand remonte la fondation d'Imaghdassen. On sait seulement que le célèbre soufi et jurisconsulte, Ahmed Ibn Idris, mort en 1358 et passé à la postérité pour avoir été le professeur du non moins célèbre Ibn Khaldoun et de Sidi El Houari, le saint tutélaire d'Oran, a séjourné à Imaghdassen au milieu des années 1300 après avoir fui sous la pression des princes de Béjaïa la hafside. Quittant Imaghdassen, Ahmed Ibn Idris s'installera définitivement à Illoulen Oumalou, y fondera une zaouïa et rentrera dans l'histoire sous le nom de Sidi Wedhris. Aujourd'hui Imaghdassen est un village qui connaît les mêmes mutations socioéconomiques que tous les patelins kabyles. Une partie du village seulement, la plus difficile d'accès, a pu garder son cachet architectural authentique. Les maisons sont faites de pierre, de terre et de bois. Ailleurs, les grosses villas à trois et quatre étages ont poussé à côté des frênes et des chênes sans âge aux troncs aussi volumineux que noueux.