La région de Sidi Aïch a bénéficié d'un important programme de développement de l'oléiculture dans le cadre d'une décision ministérielle fixant la nomenclature des opérations éligibles au soutien de l'Etat. C'est ainsi que les 9 communes relevant de la subdivision de l'agriculture de Sidi Aïch auront à partager 50 ha d'oliviers attribués en vertu de ce nouveau dispositif, à charge pour les fellahs souscripteurs de justifier de la possession d'une parcelle de terrain d'au moins 0,5 ha et de satisfaire aux autres conditions d'éligibilité en vigueur.«50 ha, c'est à la fois dérisoire pour un aussi grand nombre de circonscriptions et trop ambitieux eu égard à l'indisponibilité de terrains agricoles nus», relève un responsable de la subdivision. «Dans le cadre du plan national de développement agricole, note-t-il, nous n'avons pu planter que 15 ha d'oliviers en l'espace d'une décennie et prétendre planter 50 ha en une seule année relève d'une gageur». Ce programme, financé par le fonds national de développement de l'investissement agricole (FNDIA), soutient l'acquisition de plants à concurrence de 30%. La densité des plantations est fixée à 400 plants par hectare en intensifié et à 204 plants/ha en mode semi intensif. «Nous avons surtout besoin d'opérations de densification pour étoffer nos oliveraies et remplacer les arbres décimés par les incendies, hélas cette opération n'est plus soutenue par l'Etat», se désole un agriculteur de la commune de Sidi Ayad. «Je me demande comment va-t-on développer la filière oléicole en excluant du soutien de l'Etat toutes les parcelles dont la superficie est inférieure à 0,5 ha, et qui sont majoritaires dans notre région, et en faisant l'impasse sur des opérations aussi importantes que le greffage d'oléastres et la taille de régénération», s'interroge un fellah de Chemini, propriétaire d'un lopin acquis par dévolution successoral.