L'Académie militaire interarmes de Cherchell forme aussi des militaires originaires de pays africains et arabes. L'Académie militaire interarmes de Cherchell (AMIA) a été la cible de sanglants attentats. Cet assaut kamikaze est aussi inquiétant que symbolique, lorsque l'on sait l'importance et le prestige militaire et «médiatiques» de cette école. Pas plus tard qu'en juin dernier par exemple, c'est au sein de cette institution que le président de la République Abdelaziz Bouteflika a fait l'une de ses dernières et rares apparitions publiques. La cérémonie est d'ailleurs devenue un rituel du genre. Abdelaziz Bouteflika, chef suprême des armées et ministre de la Défense, présidant aux sorties de promotions militaires formées au sein même de cette académie. Bien plus qu'un haut lieu militaire en Algérie, l'AMIA est un symbole historique. Devenue au lendemain de l'Indépendance, en 1963, école militaire interarmes, elle est la première institution de formation militaire de l'Algérie libre. Elle avait pour mission la formation d'officiers et de sous-officiers de l'Armée nationale populaire (ANP). En 1969, l'académie se centre sur la formation d'officiers réservistes du service national puis d'officiers actifs à partir de 1973. En 1974, l'institution est promue au rang d'école militaire interarmes, qui assure des cycles de formation au profit des officiers de l'état-major ainsi que des cycles de qualification à partir de 1978. En 1979, l'institution devient une académie militaire interarmes. Elle sera rattachée, en 1991, au commandement des forces terrestres pour assurer des formations spécifiques. L'une d'elles est prodiguée aux officiers de l'état-major, une autre, «de base» aux officiers actifs stagiaires et une formation spécialisée aux officiers universitaires. L'Académie militaire interarmes de Cherchell forme aussi des militaires originaires de pays africains et arabes. De nombreuses personnalités, dont d'illustres figures officielles, ont eu à prendre en charge la direction de cette académie. Parmi eux, l'ancien président de la République Liamine Zeroual, commandant de l'école en 1981.