L'Olympique sportif de Maâtkas (OSM), un club communal pensionnaire de la promotion pré honneur, affilié à la ligue de football de Tizi Ouzou, a mis les clés sous le paillasson. Les responsables du club en sont contraints, tant ils ne peuvent plus subvenir à ses besoins à cause du désengagement des autorités et du désintéressement de la population locale.Pendant trois ans, l'OS Maâtkas avançait avec le peu de moyens financiers et de matériels mis à sa disposition par des bienfaiteurs de la région, adeptes du club et amoureux de la balle ronde. De plus, constatant l'absence d'effort pour terminer les travaux entamés pour la construction du stade communal, les jeunes sportifs de l'Olympique sont contraints de s'entraîner et de recevoir leurs hôtes, lors de compétitions officielles, au stade de Souk El Ténine, la commune voisine, même si, à ce niveau aussi, les conditions ne sont pas toutes réunies, déplorent des dirigeants de l'OSM. «Nous ne pouvons pas continuer notre mission avec autant de désagréments. Nous avons plus de 200 jeunes sportifs qui s'adonnent à leur sport favori. Dès fois, le club ne leur assure même pas le minimum, à savoir la restauration. Les dirigeants qui sont, pour certains, de simples fonctionnaires et pour d'autres des chômeurs, ne peuvent plus payer, pas même des sandwichs à leurs athlètes ou des honoraires du médecin, sans compter des amendes potentielles. Ajoutez à cela le manque de souliers, de tenues de sport et de ballons, etc. Les autorités nous avaient promis la réalisation d'un stade où nous pourrions nous entraîner et recevoir nos adversaires du jour, mais voilà que ce projet est à l'arrêt depuis deux ans. Pour toutes ces raisons, nos dirigeants ont jugé utile d'observer une trêve d'une année», avouent nos interlocuteurs, «ébranlés» par leur décision qui «n'a pas été prise de gaieté de cœur». Pour rappel, le club fonctionnait aux précédentes saisons avec un budget de vingt millions de centimes, dégagé par l'APC de Maâtkas et l'APW de Tizi Ouzou.Cette subvention est octroyée pour une saison sportive, alors que d'autres clubs fonctionnent avec des centaines de millions de centimes. De plus, l'Olympique de Maâtkas compte également une forte dette.