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OS Maâtkas : Saïd Hassani (président de la section football) : «Il serait bien que les instances suppriment ces contraintes tels les frais d'engagement et les amendes à tort et à travers»
Plusieurs joueurs des cylindrées du championnat national sont issus des clubs amateurs. La FAF nous doit une fière chandelle. C'est un responsable qui n'aime pas trop les feux de la rampe que nous avons rencontré pour s'enquérir de la situation au sein de l'OS Maâtkas. Véritable cheville ouvrière, non seulement au niveau du mouvement sportif local en étant président de la section football, mais il est également omniprésent dans plusieurs secteurs de la vie sociale à Maâtkas. Educateur chevronné de par son statut de fonctionnaire dans l'éducation nationale, membre actif du Commissariat du Festival de la poterie, président du comité de village Iaziten, M. Saïd Hassani a gentiment accepté de nous répondre concernant son club l'OSM, depuis sa création, son parcours et ses attentes. L'Olympique sportif de Maâtkas est un nouveau-né dans le paysage footballistique amateur de la wilaya de Tizi-Ouzou, racontez-nous sa petite aventure ? De prime abord, le mérite de la création de ce club revient à toute la population de Maâtkas et plus particulièrement à quelques jeunes épris du football et issus en général du mouvement sportif local, et puis aussi des élus locaux qui n'ont ménagé aucun effort pour faire voir le jour à ce club en 2008. Me concernant, j'ai pris mes fonctions en octobre 2009 même si j'ai pris part à tout le parcours ayant abouti à sa naissance. Justement, après 2 saisons, quel bilan tirez-vous de votre participation au championnat de wilaya ? Ecoutez, comme vous l'avez si bien dit, l'OSM reste un nouveau-né dans le paysage sportif dans la wilaya de Tizi-Ouzou, n'attendez donc pas à ce qu'il porte des moustaches déjà ! Même si, à vrai dire, nous n'avons pas à rougir de notre participation. Nos cadets sont finalistes de la coupe de wilaya, nos seniors demi-finalistes et nous nous sommes classés au milieu du tableau. Nous aurions pu même atteindre le podium si ce n'était cette ridicule histoire de retrait de points par la Ligue de Tizi-Ouzou pour des questions de cartons durant les rencontres. Et puis franchement, la priorité pour nous c'est la formation et si nous pourrons joindre l'utile à l'agréable, ce serait la cerise sur le gâteau ! Vous devez avoir quand même des objectifs techniques et entamer un début de palmarès ? C'est tout à fait légitime, mais il n'y a aucune épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes, nous n'avons pas hâte. Nous comptons évidemment jouer l'accession, c'est la moindre des choses. Aussi, je vous rappelle que nous ne disposons toujours pas de stade communal, nous étouffons sur le volet financier même si les autorités locales nous assistent. Nous sommes en phases de structuration encore. Une assemblée générale est prévue incessamment. Nous allons sans doute aborder tous les sujets en toute transparence avec les membres de l'assemblée. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain ? Des difficultés ! Je dois avouer qu'elles sont légion. Nous en rencontrons chaque jour que Dieu fait, à l'instar d'ailleurs des clubs amateurs de la wilaya de Tizi-Ouzou. En plus de l'absence de terrain à Maâtkas, nous recevions à Mechtras et puis à Souk el Tenine, le volet financier reste le plus épineux nonobstant les efforts des autorités locales et de quelques donateurs. Je suis de ceux qui estiment que toute la politique du football amateur devra impérativement être revue dans le fond et dans la forme. Plusieurs joueurs des cylindrées du championnat national sont issus des clubs amateurs. La FAF nous doit une fière chandelle. Alors de grâce qu'elle rende à César ce qui appartient à César. Il est donc judicieux que les instances footballistiques suppriment toutes ces contraintes financières à l'endroit des clubs amateurs tels les frais d'engagement, les amendes à tort et à travers..... Beaucoup de ces équipes ont déposé déjà leurs bilans en raison des contraintes d'argent. Les fédérations des nations footballistiques versent d'importantes sommes aux clubs amateurs et non aux professionnels qui ont déjà de gros moyens et qui puisent souvent leurs talentueuses stars au niveau des amateurs. Revenons à l'OS Maâtkas, à vous entendre parlez de toutes ces misères, comment tenez-vous précisément le coup ? Maâtkas compte plus de 35 000 habitants et quelques 45 villages. Le club compte plus de 180 athlètes. Tout le monde nous soutient moralement et nous suit de près, c'est surtout cet attachement à ce club fétiche de la région par ses habitants qui nous pousse à surmonter tous les obstacles. Je profite de cette opportunité que m'offre Le Buteur pour leur rendre un vibrant hommage. Ma gratitude aussi aux élus de Maâtkas et aussi de Souk el Tenine et à l'ensemble de l'encadrement du club, les athlètes et surtout à nos jeunes supporters.