La saison estivale a été particulièrement meurtrière cette année. 249 personnes sont décédées du 1er juin au 30 septembre. Tel est le bilan des interventions dressé par la direction générale de la Protection civile, dans un communiqué transmis hier à notre rédaction.Ce bilan précise que 136 personnes ont trouvé la mort par noyade dans les barrages, les mares, les retenues collinaires et les piscines, tandis que 65 autres ont péri sur des plages interdites à la baignade, alors que 48 victimes sont décédées sur des plages surveillées. Selon la Protection civile, 22 personnes sont mortes pendant les heures de surveillance contre 26 en dehors des horaires de surveillance. Ce maigre écart constitue en soi un motif de questionnement sur l'efficacité et la pertinence des interventions opérées par les éléments de la Protection civile dans les plages. Dans le même document, la direction de la Protection civile recense un total de 50 101 interventions qui se sont soldées par le sauvetage de 28 794 personnes d'une noyade certaine, avec une affluence estimée à plus de 103 millions de personnes durant toute la saison estivale. Le nombre d'accidents liés à l'utilisation de jet-skis sur les plages est de l'ordre de 10, ajoute la même source. Pour le nombre de morts par noyade, la palme revient aux mares qui totalisent 42 décès, tandis que les lacs enregistrent 4 morts. Par ailleurs, la direction générale de la Protection civile dresse, dans un autre document qui s'étale du 1er juin au 1er octobre 2011, un bilan provisoire des incendies qui ont touché les forêts, les maquis, les récoltes et les palmeraies. Selon ce bilan, il ressort que les dégâts enregistrés font état de 9092 hectares de forêts, 4377 ha de maquis, 816,5 ha pour l'orge, 6050 ha de palmeraies, 55 457 arbres fruitiers et 299 343 bottes de foin ravagées par les flammes. Le document ne précise pas toutefois la nature des incendies qui ont occasionné tous ces dégâts et généré tant de pertes matérielles. Ces feux de forêt sont-ils de nature criminelle, provoqués par des pyromanes, ou bien le résultat d'une négligence quelconque ou d'un déclenchement naturel ? Cependant, il est à signaler la sauvegarde d'un patrimoine de 17 632 arbres fruitiers, 21 846 palmiers, 2412 ha de blé et 1011,5 ha d'orge, à l'issue des différentes interventions à travers le territoire national des éléments de la Protection civile.