Les distributeurs de lait sursoient à la grève prévue pour 8 jours à partir du 24 octobre. Un certain nombre de points soulevés semblant amorcer un début de solution. A commencer par l'exigence de facturation journalière des livraisons aux détaillants.Au cours de la rencontre organisée avec la presse au niveau du siège de l'UGCAA, on apprend qu'un accord a été trouvé avec la DCP. La facturation se ferait de manière mensuelle. Il ne reste pas moins que les distributeurs réclament la cessation des poursuites judiciaires engagées à leur égard jusque-là pour défaut de facturation. Des verbalisations non payées qui s'élèvent pour certains «jusqu'à 4500 dinars» et calculée, chacune, à hauteur de 80 % du chiffre d'affaires (estimation de la quantité de lait transportée), or s'insurgent-ils, la marge bénéficiaire leur revenant est de 3,5 % (0,75 DA par litre). Et, expliquent-ils, une rotation les accapare de «4 h du matin à 16 h de l'après-midi environs», soit réalisant «un gain brut de 3500 DA». D'où il faut déduire «le carburant et les charges d'entretien du véhicule». C'est, pour M. Samir Mamasse, coordinateur de l'UGCAA, une profession qui est loin d'enrichir son bonhomme. L'Etat «fait du social» à travers eux, estime-t-il. En cela, une augmentation de la marge bénéficiaire est revendiquée. Conscients que le prix du lait est fixe, une augmentation indirecte pourrait selon eux être concédée par le jeu d'une subvention où d'un entendement avec les producteurs. Une réunion, selon M. Mamasse, est prévue en ce sens, au courant de la semaine, sous l'office de la DCP, entre les distributeurs et les producteurs. Le dernier point soulevé a rapport avec les difficultés de stationnement rencontrées lors de la distribution, «les obligeant à la double file, les arrêts près des virages,… ». Ils souhaitent «une compréhension» de ces contraintes par les services de sécurité.