Les habitants de Ghazaouet, notamment ceux qui occupent des maisons longeant de part et d'autre l'Oued Ghazouana, n'ont pas manqué d'exprimer leur inquiétude vis-à-vis d'un éventuel réveil de ce monstre comme c'était le cas en 1968. Les gens se souviennent encore de ce jour où l'oued avait débordé et submergé la ville. En effet, la rivière, envahie par un vaste peuplement de roselières et des détritus de toutes sortes qui y sont jetés, a vu sa largeur et sa profondeur se réduire par endroit. Ce qui gênerait considérablement l'écoulement des eaux torrentielles en cas de pluies diluviennes et accroîtrait le risque de débordement. D'ailleurs, si l'on se souvient, en 2009, la ville ne devait son salut qu'aux travaux de curage de la rivière. Les crues occasionnées par les fortes pluies qui se sont abattues cette année-là n'ont pas causé de grands dégâts. Malheureusement, le risque d'inondation par débordement de la rivière, qui reste fort probable, ne semble pas, outre mesure, préoccuper les responsables. D'autant plus que la ville de Ghazaouet, de par sa situation géographique en cuvette, cernée par les montagnes dans toutes les directions exceptées le nord, est sous la menace constante d'une inondation. «Il est temps d'engager une campagne de curage du lit de la rivière; chose qui ne s'est pas faite depuis bien longtemps, au point où il est encombré par toutes sortes de détritus et cette roselière qui peuvent se transformer en un obstacle au ruissèlement des eaux», avertit un citoyen d'un certain âge.