Quand on évoque le plateau de Loudha Guighil, une banlieue ouest de la ville de Bouzeguène, on ne peut s'empêcher de penser à ces centaines d'habitants qui y vivent dans des conditions extrêmement pénibles. Une cité comprenant plus de 350 logements de types sociaux, socio-éducatifs, LSP et des dizaines d'habitations privées qui poussent sans le respect des normes urbanistiques. Pour entrer ou quitter la cité, il faut faire preuve d'une grande souplesse. C'est un chantier sans fin depuis sept ans. Les locataires ne comprennent rien et ne savent plus où donner de la tête devant cette immense pagaille. Les routes ne sont pas encore bitumées. En été, les appartements sont envahis par la poussière et en hiver les habitants marchent dans la boue. Tous les écrits sont restés lettres mortes. «Nous lançons un appel pressant au nouveau P/APC pour l'inviter à visiter notre cité», nous diront les habitants. La promiscuité des blocs, l'absence de parking de stationnement, d'espace de jeux pour enfants et d'espaces verts, l'inexistence d'antenne postale, de téléphone, d'Internet, de crèche, d'antenne APC, confèrent à la cité l'aspect d'une cité dortoir.