Le parti de Belkhadem se trouve à la croisée des chemins à Mascara. Il occupe les devants de la scène politique à travers les conflits claniques, les luttes intestines et les tiraillements entre les cadres et autres militants. «Malheureusement, l'état de pourrissement au sein du parti FLN à Mascara a atteint son paroxysme», a tenu à témoigner un cadre de cette formation politique qui, a-t-il ajouté, n'a pas connu de stabilité depuis belle lurette. En effet, le siège de la mouhafadha demeure fermé aux militants et autres membres du bureau exécutif de la mouhafadha. C'est l'ex-mouhafedh, Boukhari Brahim, actuellement président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Mascara, qui refuse d'accorder les clefs de la mouhafadha à son successeur, Mekkaoui Ahmed. La cause : la désignation de celui-ci par Abdelaziz Belkhadem n'a pas été de son goût ni même du goût de certains cercles du parti. «La nomination en qualité de mouhafedh de Mekkaoui Ahmed, un septuagénaire qui fait partie de l'ancienne génération, est à l'origine de la situation de blocage que vit le Front de libération nationale à Mascara», nous dira un jeune militant qui a tenu à ajouter que «l'objectif des partisans de l'actuel mouhafedh, dont la majorité sont des députés, des ex-députés et autres retraités, est de servir leurs intérêts personnels au détriment de l'intérêt commun des militants, plus précisément les jeunes». Parallèlement, en l'absence d'un siège et devant le refus de l'ex-mouhafedh de toute discussion au sujet de la réouverture de la mouhafadha, les réunions des membres du bureau exécutif de la mouhafadha et autres rencontres avec les cadres du parti se déroulent, a-t-on appris, au niveau du siège du bureau de wilaya de l'Union nationale des jeunes algériens (UNJA)! Afin de restituer les clefs de la mouhafadha, nous apprenons qu'une action en justice contre Boukhari Brahim a été entamée par l'actuel mouhafedh. «Il y a comme un malaise au sein de la base militante de notre FLN qui s'embourbe dans des conflits claniques sans issue et cela n'augure apparemment rien de bon à la veille des prochaines échéances électorales», nous dira avec regret un ancien cadre du parti.