L'entreprise du Métro d'Alger (EMA) a lancé un appel d'offres pour le choix de bureaux d'études pour l'extension du métro vers Bab Ezzouar, Chevalley et Baraki. Les autorités semblent décidées à aller vite en besogne : l'entreprise du Métro d'Alger (EMA) a lancé, au lendemain du lancement de la mise en service de la ligne 1, un avis d'appel d'offres à la concurrence national et international portant sur des études préliminaires sur les extensions du métro dans trois lots : le premier (El Harrach-Bab Ezzouar), le deuxième (Aïn Naâdja, Baraki), le troisième (place des Martyrs-Bab El Oued-Chevalley). L'appel d'offres, publié hier dans un quotidien national, s'adresse aux bureaux d'études ou aux groupements de bureaux d'études nationaux et internationaux, «disposant d'une grande expérience dans le domaine des études, de la conception et des projets de métros». Suivront, dans l'encart, des détails que doivent avoir les postulants. La durée de préparation des offres est fixée à trois mois à partir de la première publication de l'avis dans le BOMOP et la presse nationale. L'appel d'offres prendra en charge les extensions vers Alger Est, Bab Ezzouar, qui devrait connaître un prolongement vers Bordj El Kiffan ou Dar El Beïda. La ligne du sud-ouest qui aboutira à Dély Ibrahim pourrait connaître une extension vers Draria. Des projets seront, à en croire les déclarations du ministre des Transports, Amar Tou, en 2013, à l'instar de l'extension du métro vers El Harrach-Gare, concernée par l'appel d'offres portant réalisation d'études préliminaires sur une extension vers Baraki. La ligne de Aïn Naâdja est livrable en 2014, alors que celle de la place des Martyrs, où des fouilles archéologiques sont en cours, devrait être réceptionnée en 2015. La mise en service de la ligne 1 du métro (Grande-Poste, Les Fusillés-Haï El Badr) a suscité un «réel engouement» chez les habitants d'Alger et ceux venus des autres villes du pays. «Le projet est formidable. Tout le monde s'attend à ce que le métro touche son secteur d'habitation. Des gens sont déjà frustrés. La ligne est seulement de 9 km et traverse quelques communes seulement. Moi, j'en profite pleinement», se réjouit un résidant de la cité Mer et Soleil, à Hussein Dey, l'une des 10 stations de la première ligne en service. «Espérons que les extensions dont parlent nos responsables seront concrétisées dans les délais prévisionnels annoncés. La baraka, gageons-le, continuera avec un prix du baril de pétrole toujours élevé et des responsables encore décidés à moderniser le rail», souhaite un quinquagénaire, qui affirme, la main sur le cœur, avoir été parmi les premiers ouvriers qui ont creusé le premier tronçon long de 450 m (Grande Poste-Emir Abdelkader), achevé en 1994. Les premières études techniques sont réalisées entre 1982 et 1985 par la société Sofretu. En 1999, l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA) lance un avis d'appel d'offres international et deux groupements sont choisis : le français Systra pour la maîtrise d'œuvre et l'algéro-allemand GAAMA pour la réalisation et l'achèvement dans un délai de trente-huit mois des travaux de terrassement et de génie civil (source Wikipédia). Quelques pépins sont signalés par les nombreux voyageurs qui ont fait le «voyage inaugural» : des distributeurs automatiques étaient «hors-service» et le lancement des formules abonnement, dont ont parlé les responsables, est, semble-t-il, reporté. «Pour les abonnements, on n'a rien reçu. Mais ça va venir», se contente de dire, tout sourire, un agent de la RATP El Djazaïr, tiré à quatre épingles.