La localité d'Ain Chriki relevant de la commune de Djebahia à l'ouest de Bouira, semble stagner dans le sous-développement. C'est du moins le constat que l'on peut relever sur les lieux. A maintes reprises, des citoyens ont exprimé leur ras –le- bol par des requêtes et des protestations de rue.Le principal de leurs problèmes a trait notamment au non raccordement de ce village de 1200 habitants, au réseau du gaz naturel. «Malgré la présence d'une station de distribution depuis 1978 dans notre village, cela n'a pas pesé pour notre localité. Nous attendions depuis des années un projet de raccordement, à l'instar des villages avoisinants», dira le président du comité de Aïn Chriki, Dahmani Thameur. Les autres difficultés pour les villageois concernent les trois voies d'accès au village, quasiment impraticables. «Depuis 1962, la route reliant notre village au chef-lieu communal n'est pas réhabilitée. Les deux autres axes routiers sont inaccessibles ; Ain Chriki souffre de l'isolement, surtout en hiver», déplore notre interlocuteur. Le déficit en matière d'approvisionnement en eau potable persiste lui aussi. De nouvelles installations du réseau AEP ont été certes achevées, à l'image du nouveau réservoir pour Aïn Chriki, mais une partie du village ne bénéficie pas encore de l'eau. «Les habitants sont obligés de parcourir de longues distances à dos d'ânes pour s'en approvisionner depuis des sources naturelles. Certaines de ces dernières se sont, de surcroît, asséchées après le passage du tunnel», fera remarquer le président du même comité. En outre, le réseau d'assainissement de ce village a été gelé. Seulement 70% du projet a été réalisé depuis plusieurs mois, et les villageois sont dans le désarroi. «On a frappé à toutes les portes et saisi tous les responsables, mais nous ne recevons que des promesses sans lendemain», déplore encore notre interlocuteur interpellant pour l'énième fois les pouvoirs publics à mettre un terme au calvaire des habitants de Aïn Chriki.