L'association des parents d'élèves du CEM Bouguesmi Tayeb se plaint de l'immobilisme de l'administration de l'éducation nationale de la wilaya de Tipaza. Il s'agit de l'orientation de 112 collégiens de Fouka Marine vers le nouveau lycée de Fouka qui se situe au niveau de la frontière délimitant cette commune à celle de Koléa. Les élèves, qui résident à Fouka Marine, à proximité de Bou Ismaïl et de Douaouda, doivent effectuer quotidiennement un déplacement de 7 km pour rejoindre leurs classes du nouveau lycée érigé à l'entrée de Koléa. Selon le président de l'association des parents d'élèves, Aïssa Bouarous, qui évoque le problème d'insécurité dans le nouveau lycée, ajoute : « Nous avons soumis par écrit des propositions aux responsables de la direction de l'éducation nationale de notre wilaya pour alléger les souffrances de nos enfants. En dépit des possibles solutions que nous préconisons, la direction de l'éducation nationale n'a même pas daigné répondre à nos préoccupations. Les parents d'élèves sont allés jusqu'à vouloir passer à l'action pour faire aboutir leurs revendications, en pensant déjà à empêcher leurs enfants de rejoindre le lycée. Nous cherchons une stabilité pour nos enfants, afin qu'ils puissent se concentrer sur leurs études. Nous n'arrivons pas à comprendre ce silence de la part de la direction de l'éducation nationale de la wilaya de Tipaza », s'indigne-t-il. Pour nos interlocuteurs, il s'agit d'un simple problème de gestion que les responsables du secteur ne veulent même pas se pencher pour étudier leurs propositions. Contactés par nos soins, le directeur de l'orientation scolaire et le secrétaire général de la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya de Tipaza n'ont pas caché leur étonnement devant les déclarations de M. Bouarous. Ils estiment que celui-ci avait toujours été associé aux multiples séances de travail concernant la situation des élèves du CEM Bouguesmi Tayeb et leur orientation vers le nouveau lycée de Fouka. « Nous sommes prêts à le confronter à ce sujet, déclare le directeur de l'orientation scolaire. C'est vrai que nos établissements fonctionnent selon leur capacité d'accueil. Nous gérons la situation avec tous les problèmes qui surgissent conformément à la réglementation. D'ailleurs, la rentrée scolaire 2005-2006 s'est déroulée dans de bonnes conditions. » L'ancien CEM, qui a été transformé en un lycée de 27 divisions, accueille aujourd'hui 903 élèves, répartis sur 23 salles. Le nouveau lycée, qui compte 29 divisions pour 28 salles, est fréquenté par 1056 élèves. Selon notre source officielle, un lycée d'une capacité de 1300 élèves avec un régime en demi-pension a été inscrit pour 2007 pour la commune de Fouka et le début des travaux auront lieu la même année. Pour la prochaine année scolaire, le problème d'orientation des élèves de la 9e année ne devra pas se poser en raison du nombre très réduit des élèves qui fréquentent cette classe. Actuellement, les responsables de l'administration se soucient de l'homogénéité dans les établissements scolaires, dans l'attente de la réalisation des infrastructures scolaires. Il n'en demeure pas moins que le problème du ramassage scolaire reste posé. Cela complique davantage le quotidien des lycéens qui habitent dans les douars épars de la daïra de Fouka. Une situation qui perdure depuis 2002. Unanimes, les protagonistes reconnaissent que le lieu d'implantation du nouveau lycée est à l'origine de tous ces problèmes. Les victimes, en l'occurrence les lycéens en subissent les conséquences.
