Révoltantes, honteuses, voire scandaleuses les manœuvres auxquelles recourent certains promoteurs immobiliers pour soutirer de l'argent à leur victime. Des prédateurs sans scrupules qui agissent sans fois ni loi en miroitant des projets à des acquéreurs de logement qui, depuis des années, n'ont pas encore vu le jour. Profitant d'une tension qui s'exerce sur le foncier urbanisable à Alger, ces promoteurs engrangent des bénéfices sur le dos des gens qui continuent d'attendre comme des crédules. Des prétendants qui finissent, à leurs dépens, par baisser les bras, usés par la longue attente qui dépasse l'échéance et les promesses creuses débitées par des constructeurs qui reconduisent les mêmes projets de réalisation de logements à d'autres futures victimes. Des victimes sacrifiées sur l'autel de l'escroquerie. Même le fonds de garantie qui relève de l'autorité publique ne peut, nous dit-on, venir à leur secours, sinon les conseiller et leur éviter les mauvaises surprises, voire les pires cauchemars. Créé en 1997 pour réfréner les appétits gargantuesques et les fourberies de malhonnêtes opérateurs, l'organisme d'Etat en question demeure impuissant. Son champ d'intervention reste toutefois limité. Ses prérogatives se confinent dans la « professionnalisation » du promoteur, d'une part et dans la protection de l'acquéreur d'autre part. Mais... combien de potentiels acquéreurs se sont fait flouer par ces vendeurs de vent, dont le seul souci est de ratisser large ? Pourquoi continuent-ils d'agir de la sorte sans qu'une autorité vienne enfin mettre fin à leur supercherie machiavélique ? Celle-là même qui consiste à fouler aux pieds une législation. Enfin, jusqu'à quand poursuivront-ils leur ruse odieuse en soumettant au prétendant un cahier des charges « bidon » ? Autant d'interrogations qui interpellent les prétendants à la formule dite VSP (vente sur plan) à plus de vigilance, à s'entourer de garde-fous. A la puissance publique aussi d'intervenir dans les temps les plus courts.