Le marché informel de Réda Houhou (ex-Clauzel), dans la commune de Sidi M'hamed, a été interdit, hier, aux commerçants anarchiques. Ce bazar à ciel ouvert, fréquenté par des centaines de vendeurs à la sauvette, a été éradiqué, une fois de plus, après avoir carrément atteint la place Maurétania. Les pouvoirs publics sont intervenus suite aux multiples réclamations des riverains. Des requêtes justifiées notamment par le bruit, la saleté et l'anarchie qui caractérisent les lieux et importunent les citoyens. La longue absence des autorités n'a pas seulement permis aux commerçants d'étaler leurs marchandises sur la voie publique en toute impunité, mais a aussi et surtout généré une anarchie indescriptible, à tel point que même les vendeurs de poissons ont quitté l'espace qui leur est réservé pour s'installer sur l'allée principale. Pourtant, cette poissonnerie a été réhabilitée récemment et aménagée afin d'y assurer les conditions d'hygiène et de salubrité. Ainsi, hier, les passagers ont dû remarquer le calme qui caractérisait cette voie, d'habitude grouillante de monde et inaccessible en raison du marché informel qui côtoie un autre marché légal. Il est à rappeler par ailleurs que ce marché informel a été éradiqué à plusieurs reprises, avant qu'il ne soit réinvesti par les commerçants anarchiques. Plusieurs habitants ont exprimé la crainte de voir les vendeurs de retour les jours à venir.
...et la délocalisation de celui de Boumati tarde Toutes les ruelles attenantes au marché informel de Boumati, dans la commune d'El Harrach, se retrouvent totalement bloquées, particulièrement durant des week-ends, où le nombre de marchands informels qui s'y installent passe du simple au double. Les responsables de l'APC d'El Harrach avaient pourtant annoncé la délocalisation de ce marché à maintes reprises, mais ils n'ont, à ce jour, pas tenu leur engagement. Il était question dans un premier temps de délocaliser tous les étals vers un terrain vague qui se trouve à quelques centaines de mètres du marché informel. La proximité dudit terrain avec une caserne militaire n'a pas permis sa délocalisation. Cette situation, qui dure depuis maintenant plusieurs années, s'avère pénalisante pour les résidants des immeubles nouvellement habités, «les marchands informels s'installent jusque dans les cages d'escalier de nos immeubles, certains en ont fait des lieux de stockage», déplore un résidant, avant d'ajouter : «Il nous est par moment impossible d'accéder à nos appartements, tant les vendeurs squattent les moindres espaces.» Les habitants de ces immeubles lancent un appel urgent en direction des responsables locaux afin qu'ils trouvent une solution à ce problème qui gâche la vie à des centaines de résidants.