Le contrat pour la réalisation du « système intégral » de la première ligne du métro d'Alger a été signé, hier, à la résidence Djenane El Mithaq, par l'Entreprise du métro d'Alger et un groupement de trois entreprises européennes conduites par Siemens France. « Je suis fier d'avoir été retenu pour équiper cette ligne. L'Algérie a fait le bon choix en sélectionnant trois entreprises leaders. » Je puis vous assurer que le métro sera sûr, durable et fiable », a déclaré Philipe Carli, président de Siemens France, lors d'une brève allocution précédant la signature du contrat. D'un coût de 35 milliards de dinars dont 300 millions d'euros pour la partie devise et 4 milliards de dinars non convertibles, le marché englobe la totalité des équipements et installations techniques. Il s'agit de 20 km de voie, de 14 rames (voitures) de métro, d'un poste HT pour l'alimentation en énergie électrique, d'une signalisation à base de technologie numérique, de 23 escaliers mécaniques, d'un réseau de télécom multifonctionnel et d'un poste de commande centralisé. Ce système intégral prendra également en charge le parachèvement du complexe de maintenance de Bachdjarah et l'aménagement intérieur des 10 stations de la ligne. Celle-ci, longue de 9 km et dont les travaux de génie civil seront totalement achevés en juin 2006, relie la Grande-Poste et Hay El Badr (commune de Kouba). Le consortium retenu devra donc se mettre au travail juste après le départ des entreprises de génie civil et livrera définitivement le « métro d'Alger » vers la fin du 1er semestre 2008. Les deux entreprises devant accompagner Siemens France sont Vinci Constructions France et l'espagnol Construcciones y Auxiliar de Ferrorriles. Présent lors de la cérémonie de signature du contrat, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a déclaré à la presse que cet accord « concrétise avant tout l'engagement personnel pris par le président Abdelaziz Bouteflika de mener à terme ce projet dans un délai de 36 mois ». « Le métro d'Alger est la pièce maîtresse du plan de développement de la capitale pour le quinquennat 2005-2009 », a indiqué le ministre, rappelant que le métro d'Alger va coûter au total 65 milliards de dinars, 30 milliards de dinars ayant été consacrés pour la partie génie civil. Ce plan devant mettre en synergie tous les moyens de transport prévoit la modernisation du réseau ferroviaire du Grand Alger, la construction d'une ligne de tramway (Ruisseau-Dergana) et de 3 téléphériques, le renforcement de la flotte de l'Etusa et l'aménagement des voiries. L'enveloppe conscentie à ce grand chantier est de 200 milliards de dinars. Cette dotation prévoit deux extensions de la première ligne, l'une à l'ouest (Grande-Poste-place des Martyrs) et l'autre à l'est (Hay El Badr-Ain Naadja-El Harrach).