La mise en service du métro d'Alger aura lieu en décembre 2008 et concernera en premier lieu le tronçon Haï El-Badr, cité Mer-et-Soleil, cité Amirouche vers les Fusillés, a indiqué samedi l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) citée par l'APS. "La mise en fonction partielle du métro, à savoir le tronçon Haï El-Badr, cité Mer-et-Soleil, cité Amirouche et les Fusillés aura lieu en décembre, après un essai technique qui aura lieu juste avant son lancement officiel", a déclaré la responsable de la communication de l'EMA, Mme Rachida Amirouche. Elle a indiqué que la réception des rames, qui sont construites en Espagne, aura lieu le "premier semestre" de cette année et doivent être fournies par le groupement constitué des entreprises françaises Siemens et Vinci construction ainsi que de l'espagnole CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles). L'EMA avait signé en janvier 2006 avec le groupe Siemens-Vinci et CAF, le contrat portant sur les équipements fixes, le matériel roulant et les aménagements intérieurs des stations, rappelle-t-on. Il s'agit d'un contrat d'équipement de la ligne Tafourah-Haï El-Badr, dont le coût est de 35 milliards de DA (300 millions d'euros pour la partie devises étrangères et 4 milliards de dinars non convertibles). Le système intégral englobe la totalité des installations techniques devant équiper cette ligne (9,1 km) sur une dizaine de stations. Il s'agit également de l'acquisition de 14 rames, de l'installation de la signalisation a base numérique, de 23 escaliers mécaniques et des postes de commande centralisés. Mme Amirouche a fait savoir également que la mise en service des autres stations se fera "graduellement", en fonction de l'état d'avancement des travaux. De son coté, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, avait déclaré que le métro d'Alger qui coûtera à l'Etat quelque 65 milliards de DA (dont 30 milliards DA pour le creusement des tunnels), est la pièce maîtresse du plan de développement des transports de la capitale dans le programme 2005-2009.Après des décennies d'attente, la première ligne du métro d'Alger sera enfin opérationnelle. Imaginé dans les années 1970, le projet du métro d'Alger prévoyait un réseau de 64 km. Les travaux furent officiellement lancés en 1982 ; les études techniques achevées en 1985 ; une entreprise allemande et une japonaise sont retenues pour la réalisation, mais la chute du prix du baril de pétrole, de 30$ jusqu'à la moitié de cette somme les années suivantes, réduisit considérablement les ressources financières du pays. Le projet fut en passe d'être intégré aux projets ferrés, mais finalement il fut décidé de revenir au projet de métro initial.Il faudra attendre trois ans pour que soit entamée sa réalisation en 1988. Le marché, attribué à deux entreprises nationales COSIDER et Sider, qui n'étaient pas expérimentées en la matière, sera très vite ralenti par la crise financière et politique. Seules quatre stations seront réalisées en 15 ans. Le sous-sol algérois se révèle difficile à creuser, ce qui s'ajoute à une topographie irrégulière. Les travaux n'avancèrent qu'au ralenti. En 1994, un premier tronçon qui va de la place Emir-Abdelkader à la Grande Poste, long de 450 mètres, est achevé. Un autre tronçon de 650 mètres, qui relie la station Grande-Poste à Khélifa-Boukhalfa est lui aussi achevé. 1999, l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), lance un avis d'appel d'offres international et deux groupements sont choisis, le français Systra-Sgte pour la maîtrise d'œuvre et l'algéro-allemand GAAMA pour la réalisation et l'achèvement dans un délai de 38 mois des travaux de terrassement et de génie civil.* En 2003 profitant du retour des équilibres économiques, le gouvernement décide de doter le projet de moyens financiers adéquats et de nouvelles structures organisationnelles et opérationnelles. En janvier 2006, l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA) a confié la réalisation du "système intégral" (clés en main) au groupement constitué des entreprises françaises Siemens Transportation Systems pour la pose du matériel fixe, la signalisation et l'électrification, Vinci Construction Grands Projets pour le génie civil, ainsi que de l'entreprise espagnole Construcciones y auxiliar de ferrocarriles (CAF) pour le matériel roulant (14 trains de 6 voitures). Le groupement utilisera la technologie "Trainguard MT CBTC" déjà mise en œuvre sur la ligne 1 et 14 du métro parisien.