Rachid Ali Yahia était, récemment, l'invité du café littéraire. Devant un parterre très attentif et visiblement séduit par ses qualités oratoires probantes, l'ancien président de la fédération de France du PPA/MTLD est revenu sur l'essentiel des ses deux ouvrages récemment parus chez les éditions Achab, Sur la question nationale en Algérie, et, Réflexion sur la langue arabe classique. Le deuxième livre étant comme un document annexe au premier. Les deux fondés sur la langue comme élément déterminant dans la régence politique. Autant dans l'histoire du mouvement national que dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Partant dans sa plaidoirie pour l'amazighité de l'orientation «favorable à l'arabisme et au panarabisme depuis l'Etoile Nord Africaine, il pointe du doigt le pouvoir qui, «depuis Ben Bella, a planifié la disparition de la langue berbère». La prépondérance programmée de l'arabe classique par «un glissement, vers celle-ci, de l'arabe algérien» viserait à amoindrir selon le conférencier la dimension de la langue berbère. Aussi, Il martèle: «aucune communauté n'accepte de disparaître». L'impossible gageure, selon lui, vu une langue arabe classique «élitiste et sans assises nationales». Et d'opposer de ce fait, à l'option du pouvoir, le schéma communautaire «berbères berbérophones et berbères arabophones». Suggérant sur cette base un Etat fédéral. Pour y arriver, il appelle à la constitution «de comités». A une question sur l'autonomie, il argue une disqualification par plutôt la projection d'un kabyle «ouvert» sur le reste de la communauté nationale.