Les douaniers ont décidé de suspendre la grève de la faim qu'ils ont entamée le 20 novembre dernier au siège de la centrale syndicale. «Nous, syndicalistes de la Fédération nationale des travailleurs des Douanes (FNTD), affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), en grève de la faim au siège de la centrale UGTA, place du 1er Mai à Alger, depuis le 20 novembre 2011, décidons, ce jour, le mercredi 21 décembre 2011, au trente-deuxième jour, du gel de notre action de grève de la faim à partir du jeudi 22 décembre 2011, tout en demeurant mobilisés sur les lieux jusqu'à la concrétisation de nos revendications légitimes», écrivent les syndicalistes dans un communiqué transmis hier à notre rédaction. Cette décision est motivée, selon une source syndicale, à la suite des tractations que mèneraient des membres de la centrale syndicale avec la direction des Douanes, pour faire réintégrer les protestataires dans leur poste, après une suspension de plusieurs mois. «Nous avons reçu des assurances selon lesquelles notre problème sera solutionné. Nous restons sereins. Je précise que ce n'est pas un arrêt définitif de la grève de la faim. C'est juste un gel momentané. Ainsi, s'il n'y a rien de concret, nous entamerons une autre action», nous confie un gréviste de la faim rencontré sur les lieux. Pour rappel, ces syndicalistes, dont la majorité sont des cadres supérieurs, entendaient, par cette action de protestation, mettre fin aux décisions de suspension prononcées à l'encontre des membres du conseil fédéral. Ils exigent également la suspension des mesures administratives de mutation arbitraires, la fin de l'ingérence de l'administration dans l'exercice syndical et les intimidations exercées sur les syndicalistes. Sept éléments ont été suspendus de leurs fonctions suite à leur refus de rejoindre leur nouveau poste de travail, après des mutations qu'ils estiment «arbitraires» et «illégales». Ils considèrent leur action syndicale comme «nécessaire» pour faire face aux «sérieuses entraves» à l'exercice syndical.