En grève depuis le 19 du mois décembre, les distributeurs de lait ne démordent pas de voir leurs revendications aboutir. Après une série de réunions tenues avec la DCP et dont le résultat est jugé «infructueux», un rassemblement d'une trentaine de distributeurs grévistes a été organisé devant le siège de la wilaya, dans la matinée de samedi dernier. Ultime recours, ils demandent l'intervention du wali pour «une levée» des poursuites judiciaires engagées à leur encontre, pour non-présentation des factures des livraisons. Des poursuites qui se sont soldées par de «colossales» verbalisations, s'élevant dans certains cas jusqu'à «4,8 millions de dinars». Ils confortent leur argumentaire sur la base d'une ancienne convention signée en 2000, du temps de l'Orlac, avec la direction générale des impôts, et qui fixe comme procédure de paiement, «une fiche de décompte et non une facture». La DCP aurait consenti le gel des «infractions» non déposées auprès de la justice mais se serait déclarée impuissante à annuler celles déjà traitées par la justice. Samir Mamasse, coordinateur de la section communale de l'UGCAA, interpelle les autorités auxquelles il demandet «la mise en œuvre d'une solution à même de préserver à la fois l'intérêt du consommateur et celui des distributeurs». L'UGCAA ne comprend pas que «des subventions soient accordées aux fellahs, aux transformateurs de lait et pas aux distributeurs». Il y a lieu de rappeler qu'en plus de la revendication de l'annulation des procès pour défaut de facturation, seule condition avancée pour l'arrêt de la grève, il est exigé soit une subvention de l'Etat, soit une prime payée par les transformateurs.