A la 9e édition du rallye Alger-Adrar, organisé dans le cadre du Festival national des sports mécaniques, 93 participants ont pris le départ, avant-hier, d'El Ménéa en direction d'Adrar. Cette deuxième étape, de 361 km, s'est déroulée comme prévu sur deux phases : la première d'une distance de 193 km d'El Ménéa vers Timimoun. La deuxième de Timimoun vers Adrar. Les motocyclistes, qui ont pris le départ en premier, étaient au nombre de 42, ils ont fait face, comme cela a été le cas lors de la première étape (Alger, El Ménéa), à des conditions climatiques rigoureuses, dues aux températures basses du matin, entre El Ménéa et Timimoun. Dans la catégorie automobile, les 51 concurrents ont pris le départ en seconde position, pour se diriger tous vers Timimoun, «pour une phase de neutralisation», comme nous l'a expliqué Brahim Begare, membre de la Fédération algérienne des sports mécaniques et président du jury. Il s'agit, selon le même responsable, «d'une halte brève qui permettra aux concurrents de reprendre des forces». Avant d'atteindre le point de «neutralisation» à Timimoun, l'étendue du désert s'étale à perte de vue devant la caravane en mouvement. La topographie favorisant une route en ligne droite, celle ci est entrecoupée, de temps à autre, par des successions de dunes, qui laissent apparaître au loin de superbes palmeraies plantées au milieu de nulle part. Entre la frénésie de la compétition et la rigueur imposée par le timing, la centaine de participants ont cependant eu le droit de contempler des paysages féeriques. Arrivés enfin à Timimoun, la petite ville s'offre à l'admiration des visiteurs, de par son architecture d'une autre époque. L'agglomération a échappé, par on ne sait quel miracle, à l'altération urbaine qui caractérise la plupart de nos villes. Ici, tout est en terre rouge ocre, signe distinctif de toutes les maisons, puisée, nous dit-t-on, d'une glèbe locale. En traversant la ville, les participants ont été acclamés par la foule. Un autre départ a été par la suite donné. Direction, Adrar ! L'arrivée de la caravane à Adrar A l'entrée d'Adrar, la caravane, roulant face au soleil qui s'éclipsait progressivement, a eu droit à un coucher de soleil digne de cartes postales. Les motards étaient les premiers à atteindre le point d'arrivée, suivis des automobilistes. Le parcours n'a pas été entaché d'incident. Tous les participants ont rallié Adrar pour un repos mérité. «Cette étape a été de moindre difficulté par rapport aux 800 km de la première étape qui a nécessité plus d'efforts et de concentration. Malgré cela, l'épreuve reste difficile», témoigne un participant dans la catégorie motos. En somme, il fallait faire attention aux troupeaux de chameaux qui peuvent traverser de manière impromptue la route, et les andines de sable qui peuvent se former sur la chaussée. «Ces difficultés n'ont pas eu raison de notre engouement pour finir l'épreuve», tient à préciser un participant. Les résultats finaux seront annoncés dans la soirée. Entre temps, une compétition d'enduro pour les deux catégories a été organisée au lieudit dit Bouda. L'endroit se trouve à 12 km du chef-lieu de la wilaya d'Adrar. 18 participants dont 3 voitures de type tout-terrain se sont affrontés sur un circuit de 55 km, Au plus grand plaisir de la foule venue assister au spectacle, «les concurrents s'en sont donné à cœur joie à la discipline, car le circuit a été minutieusement préparé et l'organisation a été des plus rigoureuses», a tenu à affirmer Baloul Chihab, président de Fédération algérienne des sports mécaniques.