Le jeune étudiant en médecine, Mabkhout Gourida, 21 ans, a été victime d'un arrêt cardiaque dans la résidence d'hébergement de l'Ecole d'hydraulique. Accès à l'université interdit, axes routiers fermés progressivement par la masse des étudiants, mécontentement allant crescendo et réception d'une délégation d'étudiants par le wali intérimaire afin d'atténuer quelque peu la tension. Selon la cellule de communication, une autopsie a été ordonnée afin de déterminer les causes exactes du décès. Des étudiants mettent en cause les conditions d'hygiène à la cité 3, celle-là même qui sera évacuée pour les nouveaux bâtiments de la cité 6 ce dimanche. « Il y a eu non-assistance à personne en danger », selon quelques étudiants en colère. Il n'y avait pas d'ambulance pour évacuer l'étudiant... en médecine. Ses jeunes camarades ont recouru à l'autostop dehors, mais c'était trop tard : l'étudiant décédera en cours de route. Nos diverses tentatives d'avoir de plus amples informations auprès de l'administration de l'université demeuraient vaines. Même l'envoi d'un fax priant le rectorat de répondre à la demande d'information était demeuré sans suite. Par esprit de solidarité, le CNES a décidé le jour même d'un arrêt de travail et avait tenu à se réunir avec les étudiants au niveau du bâtiment de médecine. Le jeune homme décédé était natif de Djelfa et fils unique de la famille. Des témoins attestent que le véhicule d'urgence se trouvait à la cité, mais le chauffeur avait répondu aux étudiants que le malaise allait passer puis il est sorti du réfectoire avec un casier d'oranges qu'il a chargé dans le véhicule et était parti. Une demi-heure de tremblement, de soubresauts avant que le jeune ne rende l'âme. L'enquête déterminera la véracité des déclarations données crûment par des étudiants en colère. En attendant, l'enquête suit son cours et les autorités de wilaya ont décidé de la prise en charge du transport du corps à son domicile et l'affectation de cinq bus pour le transport des étudiants qui accompagneront le défunt. Brigades antiémeutes, policiers de plusieurs services, détour des véhicules par Boufarik ou retour à Blida pour ceux qui empruntaient l'axe vers Soumâa, Chebli et toutes les communes de l'est de la wilaya.