Près d'une année et demie après son investiture, Ali Melakhsou et son staff semblent dépassés par les évènements. Après une année et demie d'occupation du poste de maire de la ville de Batna par Ali Mellakhsou, bon nombre de promesses tenues restent non réalisées. En effet, à plusieurs reprises, le maire est intervenu auprès des citoyens et des représentants de la société civile en tenant des propos rassurants, et en garantissant une solution rapide aux questions et aux préoccupations quotidiennes. Sur la question des marchés anarchiques qui polluent le centre-ville, des projets d'amélioration urbaine, notamment celui de l'ancienne gare routière, ou encore dans le domaine vaste de l'amélioration du cadre de vie dans les quartiers périphériques, l'action communale est laborieuse. A commencer par les habitants de la cité des 84 Logements, qui ont déposé une pétition auprès de l'APC au mois de septembre de l'année écoulée, se plaignant des désagréments riverains causés par l'activité des commerçants, comme la pollution sonore, les déchets laissés, mais aussi l'encombrement des ruelles. Le maire s'est engagé à déloger, dans un délai d'une semaine, ces commerçants vers les nouveaux locaux, au quartier de Kechida, construits à cet effet. Seulement jusqu'au jour d'aujourd'hui la situation reste quasi inchangée. Ali Melakhsou nous explique que plusieurs marchés informels sont concernés par cette délocalisation (84 logements, le camp et Z'mala) et si l'opération prend autant de temps, souligne-t-il, «c'est qu'on ne cherche pas à les bousculer, vu la conjoncture actuelle du pays, sans parler de la procédure administrative qui nécessite du temps». Autre promesse non tenue, et pas des moindres: le nettoyage de la décharge située sur le chemin de wilaya reliant Batna à Oued Elma via Chlaâlaâ, et ce en réponse à la demande formulée par les habitants de la région suite à la réouverture de cette route fermée pendant 20 ans. La population de Oued Elma, emportée par l'espoir d'un décollage économique grâce aux atouts touristiques du site de Chlaâlaâ, ont demandé expressément à ce que cette décharge soit supprimée afin de fournir aux visiteurs potentiels le cadre agréable à leur villégiature. Non seulement la commune de Batna n'a pas honoré ses engagements, en plus le volume des gravats déposés a doublé, rendant le spectacle d'autant plus repoussant. Le manque de civisme invoqué par Ali Melakhsou reste peu convainquant sachant la passivité de ses services. Par ailleurs, une inspection a été ordonnée par le wali en vue de comprendre les causes à l'origine du non-aboutissement des 13 appels d'offres émis par l'APC concernant essentiellement des projets d'amélioration urbaine, et qui sont demeurés infructueux. Les investigations de la commission ont révélé des cahiers des charges comportant trop de conditions et un manque de confiance des entrepreneurs vis-à-vis d'une APC en perte de crédibilité. Ali Mellakhsou déclare pour sa part qu'une réunion entre l'APC et les entrepreneurs a été tenue et que la plupart des marchés ont été octroyés au gré à gré par une dérogation spéciale. Près d'une année et demie après son investiture, Ali Melakhsou et son staff semblent dépassés par les évènements. Il avait promis de faire mieux que son prédécesseur, qu'il a d'ailleurs « délogé », mais manifestement le résultat n'est pas meilleur. Il est même en deçà du bilan de Houara.