Il n'y aura pas d'avenir pour cette ville si des mesures ne sont pas prises avec la participation de tous pour faire respecter les règles du jeu.» La sentence est de Hocine Maâzouz, wali de Batna, qui, lors de la rencontre organisée mercredi avec les représentants de la société civile, a jugé très dangereuse la situation induite par les constructions anarchiques dans la capitale des Aurès. Cette rencontre qui fait suite à une autre réunion tenue, une semaine auparavant par le chef de daïra, annonce la priorité des chantiers pour lesquels avait été engagé le nouveau staff administratif, à sa tête le premier responsable de la wilaya. Une remarque : toutes les associations n'ont pas été conviées et la liste des intervenants a été triée sur le volet. Les intervenants, Khalil Benboulaïd, Mme Bensalah, tous deux architectes-urbanistes, et M. Soltani, ancien maire de Batna, ont été unanimes à constater que Batna étouffe et que la malvie s'est installée à cause d'une gestion irrationnelle du foncier. Les causes : l'exode rural ayant engendré des excroissances illicites et ingérables, et ensuite l'absence d'une vision de la part de l'administration et de l'APC pour anticiper sur ces problèmes. Une vidéo préparée par les services de la DLEP a montré quelques exemples des aberrations en question. Avant, Ali Melakhsou, P/APC de Batna, avait égrené un chapelet de problèmes et proposé une série de solutions, à savoir, refaire le réseau AEP, protéger la ville contre les risques d'inondations, construire des parkings à étages et enfin, engager un vaste programme d'amélioration urbaine. Entres autres, M. Soltani a proposé lui aussi, de revenir sur l'ancien projet d'ouverture d'une voie reliant Bouzourane au CHU en passant à travers les terres occupées par l'armée.