Les Angolais sont furieux contre les Lions indomptables du Cameroun qu'ils accusent d'avoir totalement faussé l'issue de la troisième et dernière journée du groupe B. Les Palancas Negras n'ont pas digéré la conduite, en fin de match, des Camerounais. Alors qu'ils menaient (2-0) et qu'il restait dix minutes à jouer, les camarades de Rigobert Song ont, subitement, levé le pied. Ils se sont contentés d'une longue conservation du ballon, le faisant tourner loin de la cage de Kalemba attendant le coup de sifflet final de l'arbitre malien Koman Coulibaly. Les Camerounais ont pratiquement levé le pied, refusant d'attaquer, sous les yeux écarquillés du coach français de la RD Congo, Claude Leroy... ex-sélectionneur du Cameroun. Si le Cameroun avait inscrit un troisième but, la RD Congo aurait fait ses valises et dit adieu au second tour de la CAN. Les Lions indomptables avaient largement la possibilité de corser l'addition, comme l'atteste le tir-canon de Achile Webo sur la transversale. Les Congolais, réduits à dix après l'expulsion de Bokese, ont difficilement tenu les vingt dernières minutes. A 3-0, le Cameroun aurait précipité l'élimination de la RD Congo. Marquer un but de plus était dans leurs cordes. Ils n'ont pas voulu le faire, au vu et au su de tout le monde ! Ce comportement antisportif des Camerounais a donc été fortement stigmatisé par les Angolais et des observateurs présents dans les tribunes du stade militaire du Caire. Les hommes du Portugais, Arthur Jorge, n'ont pas respecté l'esprit du jeu. C'est le moins que l'on puisse dire après la mascarade des ultimes instants de la partie. Devant cette situation, l'arbitre malien aurait dû arrêter la partie pour avertir le capitaine camerounais des conséquences qu'entraînerait cette attitude douteuse de ses partenaires. Elle a fait le choix de « favoriser » le passage de la RD Congo aux quarts de finale au détriment de l'Angola qui entre-temps avait pris la mesure (3-2) du Togo et attendait avec anxiété le coup de sifflet final de l'arbitre du match Cameroun-RD Congo ... qui s'est achevé cinq bonnes minutes après Angola-Togo. Les Camerounais ont dominé le groupe B, remporté toutes les rencontres, justifié tout le bien qui se dit sur la sélection. Pourquoi ont-ils agi de la sorte, dimanche soir ? Eux seuls peuvent répondre à cette question qui ne mérite même pas d'être posée pour tous ceux qui ont suivi le match. Nul doute que la Confédération africaine de football (CAF) va se pencher sur cette affaire. Il y va aussi de sa crédibilité de la tirer au clair afin de protéger sa compétition majeure.