Dix jours après la catastrophe, Ténès donne l'aspect d'une ville morte, car la vie dans cette cité est étroitement liée à la pêche. La corporation des pêcheurs, de la wilaya de Chlef a cessé toute activité en signe de deuil, après la disparition tragique de huit des siens dans le naufrage du chalutier Khalil, le 30 décembre dernier, au large de la côte ouest de Ténès. Depuis, aucune embarcation n'a quitté le port local, car le choc est tel que personne ne peut rester indifférent face à la tragédie qui a frappé les professionnels du secteur et toute la population de Ténès et de ses environs. «Dans ces conditions, la pêche n'est plus possible et nous devons rester aux côtés des familles de nos collègues disparus pour les aider à surmonter cette dure épreuve, d'autant plus que tous les corps n'ont pas été retrouvés à ce jour», a indiqué un membre de la Chambre de la pêche, ajoutant que les «familles des victimes n'ont pas encore fait leur deuil». Dix jours après la catastrophe, Ténès donne l'aspect d'une ville morte, car la vie ici est étroitement liée à la pêche et à tout ce qui touche à cette activité. Certains magasins sont fermés, tandis que les maisons des familles endeuillées sont prises d'assaut par les habitants. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abdellah Khenafou, n'était pas en reste, puisqu'il a dépêché, jeudi dernier, une délégation officielle pour présenter ses condoléances aux proches des disparus. Rappelons que quatre corps sur les huit ont été repêchés entre mardi et samedi derniers sur les côtes d'Alger et de Tipasa. Deux d'entre eux ont été rejetés par la mer, avant-hier, samedi, sur la plage de Bordj El Bahri et non loin de l'embouchure de oued El Harrach. Le cinquième corps, retrouvé le même jour près de la baie d'Alger, n'était pas celui de l'un des pêcheurs disparus, selon la rectification apportée hier, dimanche, par la cellule de crise.