La crise financière qui secoue le club phare de la capitale des Hauts-Plateaux fausse les calculs du staff technique qui travaille avec un groupe restreint. Sachant que pas moins de 10 cadres, tels Benchadi, Diss, Delhoum, Benmoussa, Ghazali, Benhamou Gourmi, pour ne citer que ceux-là, n'ont toujours pas repris le travail. La reprise a donc été perturbée par le mouvement de grève de certains joueurs pointant du doigt l'administration qui n'a pas honoré ses engagements. Préconisée par le principal «recruteur» du club depuis des années, la politique des gros salaires est à l'origine des malheurs de l'Entente en situation de faillite. Pour l'illustration, un joueur comme Benchadi n'a pas été payé depuis 14 mois. Percevant mensuellement 1,04 million de dinars, Zaâboub qui n'a joué durant la phase aller que 475 minutes, réclame au titre des onze mensualités non perçues, 11,44 millions de dinars. La révision à la baisse de la masse salariale des joueurs estimée à plus de 21 millions de dinars, (plus importante que celle d'une unité de production employant 300 ouvriers), est préconisée. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les créances (des prêteurs) ainsi que les contentieux du Franco-Tchadien Abdullah Idingar, des autres ex-joueurs et entraîneurs qui ne sont pas des inventions d'une presse ne caressant pas dans le sens du poil, mettent en péril l'existence même d'un club étranglé. Pour sortir de cette spirale, ce dernier a non seulement besoin d'argent, mais d'une bonne et rigoureuse gestion. Car un club qui engrange pour une seule rencontre (ESS-USMA) plus de 3,40 millions de dinars de recette, dispose de bon nombre d'atouts qui lui permettent de fonctionner à l'aise. En plus du problème précité, la dernière sortie de l'UNAF qui vient de programmer la Supercoupe pour le 18 février prochain , a faussé les calculs des Noir et Blanc, obligés d'annuler leur stage de Tunis. La décision de l'UNAF qui a répondu favorablement à la demande des dirigeants du Club Africain n'a pas été du goût des Sétifiens qui prévoient un regroupement à Sétif, lequel sera ponctué par trois rencontres amicales. L'on apprend par ailleurs que le wali de Sétif offre ce soir un dîner en l'honneur des Noir et Blanc. La cérémonie sera, nous dit-on, caractérisée par la remise d'un bon chèque qui ne réglera pas à lui seul les problèmes organisationnels d'un géant aux pieds d'argile.