Mis en veilleuse, les travaux d'aménagement et de réhabilitation des Iles Habibas seront lancés incessamment. Une enveloppe budgétaire, estimée à 15 milliards de centimes, a été débloquée pour cette opération. En plus de l'assainissement du site, l'installation de l'éclairage des équipements de l'énergie solaire, il est prévu l'installation d'un quai pour l'accostage des petites embarcations, la démolition des vieilles bâtisses, à l'état de ruine, et leur remplacement par des constructions légères en bois pour accueillir des chercheurs et des touristes. Le projet de mise en valeur de ces îles répond au souci de protéger ce site de divers facteurs menaçant son équilibre écologique, dont ceux de la pollution et de la pêche à l'explosif. Cette opération entre dans le cadre d'un projet cofinancé par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et le Fonds français pour l'environnement mondial, dans la perspective de la réalisation du projet de valorisation d'un site marin protégé au niveau de ce site-pilote que sont les Iles Habibas, sur une période de cinq ans. Les Iles Habibas sont le premier site marin algérien classé en réserve naturelle marine (décret exécutif n°03-147 du 29 mars 2003). Sur les lieux, le constat est désolant et préoccupant, ce classement n'ayant pas ralenti sa détérioration. D'après des spécialistes étrangers, plusieurs espèces, faisant partie de la flore des Iles Habibas, sont en voie de disparition dont les tortues vertes et les phoques moines. Ce lieu a été envahi par des déchets de toutes sortes. Afin de permettre la reproduction de certaines espèces, le commissariat national du littoral pour la protection de cette aire a interdit toute pêche sur un rayon de 4 kilomètres autour du site.