La décision de l'Union européenne (UE) de dépêcher ses observateurs pour la surveillance des prochaines élections législatives sera annoncée au début du mois de mars prochain. Elle sera prise sur la base du rapport des membres de la mission exploratoire qui séjournent, depuis mardi dernier, à Alger. «Nous sommes ici, comme nous procédons à chaque fois dans le cadre des missions d'observation de l'union européenne. L'Algérie est parmi les pays prioritaire pour l'observation électorale. Et donc, nous déployons des missions dites exploratoires. Nous venons étudier le contexte préélectorale et les conditions pour la tenue des prochaines élections et nous fournirons des recommandations à la haute représentation de l'UE qui prendra la décision définitive de déployer ou non une mission d'observation de l'UE», explique Delphine Skowron, chef de cette mission, lors d'une rencontre avec les responsables du FLN, organisée hier après-midi au siège du parti. Selon elle, l'UE s'intéresse dans le cadre de ces missions d'observation «à tous les aspects du processus électoral sur le long terme et pas seulement au jour du scrutin». «Il y a différents aspects que nous étudions et que nous prenons en considération pour prendre notre décision. Il y a trois critères pour la prendre : l'opportunité d'une telle mission, son utilité (est-ce que ça peut avoir une valeur ajoutée pour le processus électorale en cours) et la faisabilité pour l'UE de déployer un certain nombre d'observateurs sur l'ensemble du territoire», ajoute-t-elle. Dans leurs échanges avec les dirigeants du FLN, les membres de la délégation de l'UE ont posé des questions sur des aspects du système électoral algérien qui leur paraissent encore flous. Il s'agit notamment du classement des femmes sur les listes électorales, conformément à la dernière loi adoptée par l'APN. Le financement des campagnes électorales et l'égalité entre les partis captent également l'intérêt des membres de cette mission. Ces derniers s'interrogent aussi sur les règles de la compétition et les moyens d'éviter de nouvelles fraudes électorales en Algérie.