C'est le grand brouhaha à la Fédération algérienne de golf (FAG), réputée pourtant pour être parmi les rares instances paisibles du sport national. Des exclus du bureau fédéral et de l'assemblée générale de la FAG sont montés au créneau pour dénoncer «l'arbitraire et les nombreux dépassements en matière de gestion» de l'actuel président de la structure, Nourredine Djoudi. Rencontrant des représentants des médias locaux, hier à la maison de la presse Tahar Djaout d'Alger, les conférenciers (Guarah, Khoudja, Lourari F., Lourari M., Zerhouni et l'ex-entraîneur national, Chellah), ont dénoncé la gestion du président de la FAG, qui, selon leurs propres propos, est «un intrus de la discipline». «Depuis son élection à la tête de la Fédération, Djoudi n'a pas cessé de cumuler les irrégularités en matière de gestion», estiment-ils unanimement, non sans tirer la sonnette d'alarme, précisant que «si les choses restent en l'état, on peut dire que la discipline est réellement en danger. Après avoir réalisé des performances positives, la sélection nationale a régressé d'une manière inquiétante.» Les conférenciers ont également «dénoncé la gestion de l'actuel président dont le rapport financier de l'année 2010, approuvé par une assemblée générale triée sur le volet, contient de graves dépassements. Nous relevons notamment l'enveloppe réservée au développement de la discipline qui représente 2% du budget global de la fédération, alors qu'un voyage en Argentine a coûté 16% du budget, soit 107 millions de centimes.» Ils dénoncent aussi leur «exclusion arbitraire du bureau fédéral, alors que de telles mesures doivent êtres soumises au préalable à l'approbation de l'AG.» Ils ne manqueront pas de descendre en flammes le vice-président, Abderahmane Bouzid, qui, d'après eux, est l'auteur «de graves irrégularités dans la gestion des affaires de la FAG, comme il est derrière la marginalisation de plusieurs talents pour favoriser les golfeurs du club d'El Biar qu'il préside lui-même.» Ils contestent, par ailleurs, «le silence du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui n'a pas répondu à nos doléances, et ce, bien qu'on ait réussi à rassembler les signatures des deux tiers de l'AG qui ont retiré leur confiance à Djoudi.» Pour mettre fin à cette situation, les «insurgés» sont décidés à mener une action commune pour «déchoir réglementairement l'actuel président de la fédération.» Ils menacent même d'intenter une action en justice si jamais leur entreprise venait à être entravée. Mais ils écartent toute éventualité de porter l'affaire devant les instances internationales car, selon eux, «le linge sale se lave en famille».