547 accidents qui ont fait 62 morts et 923 blessés ont été enregistrés sur les routes de la wilaya de Béjaïa durant l'année 2005. C'est le bilan arrêté par le groupement de la Gendarmerie nationale de Béjaïa qui fait ressortir une nette diminution (-63 accidents et -14 morts) par rapport à l'année 2004. Ce fléchissement amorcé en 2003 fait ressortir toutefois des dégâts humains qui restent déplorables et dus essentiellement au facteur humain. Parmi les chauffeurs concernés par ces accidents, la tranche d'âge des 30-34 ans reste la plus impliquée mais dont la responsabilité est partagée par les 18-24 ans qui occupent une deuxième place et « détrônent » de fait les 25-29 ans. L'implication de 6 mineurs de moins de 18 ans comptés dans la même liste (contre 2 seulement en 2004) donne matière à réflexion au sujet de la liberté de conduite accordée aux mineurs et interpelle de fait les parents. Et comme un accident pouvant impliquer plusieurs véhicules, la gendarmerie mentionne, au total, 836 chauffeurs qui sont ainsi impliqués dans des accidents survenus pour leur majorité les week-ends. C'est donc autant de véhicules, des légers pour la plupart, qui se sont télescopés ou ont heurté des piétons. Contrairement aux voitures touristiques, moins impliquées par rapport à l'année qui a précédé, les poids lourds, eux, ont grossi leur « performance » de 9 accidents de plus qu'en 2004. Presque dans les mêmes proportions que les motocycles et les véhicules utilitaires. Alors qu'aucun matériel de travaux publics n'a été impliqué, cette fois-ci, six accidents de train ont été dénombrés. Parce qu'étant une journée de repos, synonyme de sorties et de visites et où le trafic automobile connaît une densité plus ou moins accentuée, c'est un jeudi que le gros des accidents (17%) est survenu. En 2004 par contre,18% des accidents ont eu lieu un vendredi. Paradoxalement, c'est un mardi, l'une des deux journées, avec le samedi, qui a enregistré le moins d'accidents, que l'on a déploré plus de morts (12). Et souvent entre 14 et 18 h. Une tranche d'horaire durant laquelle les usagers de la route restent le plus exposés au danger. Ce sont les accidents survenus surtout en milieu d'après-midi, mais aussi la matinée, qui ont alourdi le plus le bilan des dégâts autant sur le plan du nombre d'accidents que celui des morts et blessés. Un constat déjà fait en 2004. Il est regrettable de constater qu'aucune tranche d'horaire n'est malheureusement exclue dans le rapport de la gendarmerie. A chacune son lot de victimes. 41 accidents, dont certains mortels, ont eu lieu au-delà de minuit.