Israël finira par allumer le feu de la troisième guerre mondiale qui sera la dernière à ne point douter. Les USA, et maintenant la France, continuent de déclarer, à qui veut les écouter, qu'ils défendront cet Etat agresseur coûte que coûte. L'ordre établi au lendemain de la Seconde Guerre mondiale doit rester immuable pour ces nations qui ne veulent pas accompagner les changements induits par la mondialisation politique et économique par un allégement démocratique du fonctionnement des institutions mondiales. Après avoir nourri le danger rouge au bénéfice de leur complexe militaro-industriel, voilà qu'ils se mettent à nourrir le danger vert pour perpétuer leur domination du monde par la seule force de leur technologie militaire. Parce que l'arme nucléaire est une arme qu'on ne peut utiliser sans dommage pour l'humanité qu'il est absurde de vouloir jouer la dissuasion en son nom. A ce jeu, les musulmans sont plus forts, parce qu'il est vrai qu'ils cultivent le martyre, non pas pour mourir, mais pour vivre dans la dignité. En Algérie, face au combat inégal livré par le colonialisme et ses suppôts de l'Otan, l'Algérien disait : « Aïch saïd aou mouth chahid ». Il semble par les temps qui courent que la doctrine des rapports de force, principalement militaire, veut toujours régenter le monde, alors que les peuples lui ont opposé défaite sur défaite partout où elle a été appliquée. Dans quel pays l'Amérique est venue à bout de la résistance populaire ? Ni au Vietnam hier ni en Irak aujourd'hui. Ni en Iran ni en Syrie demain. Comment amener l'Iran à de meilleurs sentiments quand la France parle d'utiliser l'atome pour phagocyter toute menace pour elle ou ses alliés ? Comment dissuader le tiers et le quart monde de ne pas développer les armes de destruction massive, quand ceux qui les détiennent déclarent la possibilité de les utiliser pour sauvegarder le statu quo et sauver leurs intérêts. De quels intérêts parle-t-on après une guerre atomique ? Au prix de toutes ces interrogations, les pays arabo-musulmans sont en droit d'opposer à la force des armes, la force des idées et des initiatives pour imposer la réforme de l'ordre mondial en faveur de plus de justice et de bien-être universel. Car il ne faut jamais l'oublier les forces de progrès, et de développement équilibré du monde, existent partout, y compris au sein des pays belliqueux. Leurs peuples ne sont pas moins habités par le désir de paix et de sécurité internationales. Les idéaux véhiculés par la charte des Nations unies demeurent possibles si les Etats forts acceptent enfin de voir le monde autrement que par la lunette des armes de guerre. Pour deux mesures immédiates 1- 1 Les pays arabo-musulmans, qui devraient amener dans leur sillage les pays non alignés d'Afrique, d'Amérique et d'Asie, doivent sans délai, et en tout cas pour stopper l'expansion américaine, sous couvert de motifs fallacieux, décider de se retirer de l'ONU en bloc et en même temps. Il n'est plus possible d'accepter, ou de faire accepter par leurs peuples, la légitimité onusienne et du Conseil de sécurité uniquement quand il s'agit de frapper un des leurs au détriment du bon sens et du droit des peuples à se défendre dans les limites de leurs territoires reconnus et intangibles. Aucun discours américain ou européen ne peut convaincre les masses arabes et musulmanes de la justesse de leurs revendications s'il s'agit uniquement de s'assurer tout le temps une suprématie militaire au bénéfice d'lsraël dans la région. Pourquoi désarmer l'Irak et maintenant l'Iran si l'on ne désarme pas lsraël ? Pourquoi détruire l'Irak quand on n'applique pas la même politique à d'autres Etats nucléaires ? Pourquoi l'Islam est devenu subitement la matrice terroriste quand les Etats qui veulent l'éradiquer, et avec eux les pays musulmans qui ont souffert de ses turpitudes, pratiquent le terrorisme d'Etat au nom d'objectifs inavoués, d'accaparement des richesses d'autrui et pour la seule ambition de mettre au pas toute revendication de justice des trois quarts de l'humanité qui souffrent des séquelles passées, parce qu'ils n'arrivent pas à décoller avec leurs moyens somme toute colossaux en termes de matières premières, mais avec un handicap certain, celui de la soumission de leurs dirigeants à la volonté des maîtres d'hier. Jusqu'à quand l'humanité continuera-t-elle à se voiler la face et laisser se développer des crises sanglantes, alors que le dialogue peut et doit se substituer pour trouver des solutions idoines pour tout le monde. Il n'est plus possible de laisser un cinquième de l'humanité vivre hors normes au détriment des 80% tenus en marge de la vie. En voulant perpétuer cet état de fait, le monde court à sa perte emportant avec lui les dernières certitudes d'une vie meilleure pour tous et toutes. (A suivre)