La Kheima de l'Hôtel Phoenix a abrité, samedi dernier, une Gaada traditionnelle sous le thème «Oran: Mémoire vivante à travers le déroulement de l'histoire». Cette rencontre conviviale, organisée par un comité de femmes oranaises sous la houlette de Mme Lekbad Hamou Fatiha, cadre universitaire, a réuni un panel de responsables et de personnalités de tous les horizons: moudjahidine et moudjahidate, des hommes de lettres et de culture, des artistes, d'anciennes gloires sportives, des représentants de la société civile oranaise, du mouvement associatif ainsi que de nombreux invités. Selon la représentante du comité, cette journée de retrouvailles et de convivialité, pleine d'émotion, est consacrée à la ville d'Oran, en prévision du 50ème anniversaire de la fête du recouvrement de l'indépendance. Cette rencontre, qui s'inscrit dans un devoir de mémoire, est organisée pour rendre un hommage aux martyrs de la révolution du 1er Novembre 54. Elle est dédiée à toutes celles et ceux qui se sont sacrifiés pour l'idéal de la liberté et du recouvrement de l'indépendance nationale. Elle vise aussi à promouvoir le riche patrimoine de la capitale de l'Ouest du pays dans tous ses aspects historique, politique social et culturel. Le coup d'envoi de cette manifestation a été marqué par une chaleureuse animation assurée par la troupe de meddahate Lala Khedidja. La rencontre a été rehaussée par la présence de Hadj Missoum, une figure emblématique de la ville d'Oran. Ce dernier était entouré des autorités locales et des artisans de la lutte armée de libération ainsi que d'un groupe de jeunes. Un défilé de mode a été aussi organisé et a vu la participation d'une dizaine de mannequins de «Dar El Aroussa» du collectionneur et couturier Bagdad Arroumia, un fervent créateur de la robe oranaise. Tour à tour, des moudjahiddine, hommes de lettres et autres personnalités, invités à l'occasion, se sont succédé à la tribune pour évoquer, entre autres, le rôle et la portée de la Medersa El Fallah, implantée au quartier populaire de Mdina Djadida, durant la période coloniale qui a formé des érudits ainsi que des militants de la cause nationale et de la lutte armée de libération. Des conférenciers ont animé des communications traitant de l'épopée du Théâtre Oranais, des SMA pendant et après la révolution, de la culture, du sport et de l'art culinaire.