C'est dans une salle communautaire du centre-ville de Montréal qu'a eu l'événement qui a regroupé les personnes venues à cette veillée. Pour la deuxième année consécutive, des Algériens vivant au Canada ont commémoré la journée du 22 mars choisie comme «Journée contre l'oubli» des victimes du terrorisme des années 1990, organisée par Ajouad Algérie Mémoires. C'est donc dans une salle communautaire du centre-ville de Montréal qu'a eu l'événement qui a regroupé les personnes venues à cette veillée, que le téléphone et Facebook ont contribué à la mise sur pied. Azzeddine Achour, l'un des organisateurs de la veillée, entré au Canada comme réfugié pendant la décennie noire, dit vouloir cibler la jeune génération d'Algériens qui vit au Québec et au Canada. «Il faut que nos jeunes sachent qu'il y a eu des gens qui ont été assassinés.» Des jeunes dont une partie est née au Canada et pour laquelle parfois cette période de l'histoire récente de l'Algérie «est une affaire de parents et ne les concernerait pas», ajoute le coordonnateur à l'organisme communautaire Solidarité Ahuntsic, un quartier de Montréal. Il ambitionne, lui et son groupe, de passer à une autre étape avec un événement grand public en 2013. A rappeler qu'Ajouad Algérie Mémoire est une association basée en France et cofondée par le fils du journaliste et chroniqueur Saïd Mekbel assassiné le 3 décembre 1994, et Amel Faredeheb, fille de l'économiste Abderahmane Fardeheb assassiné, lui, le 26 septembre de la même année.