« 80% des archives de la révolution algérienne sont détenus par l'ancienne autorité coloniale », a affirmé le colonel Youcef Khatib, chef de la wilaya IV historique et président actuel de la Fondation mémoire de la wilaya IV historique. S'exprimant, jeudi dernier, en marge d'une rencontre organisée au club El Moudjahid, à Alger, à l'occasion de la commémoration de la journée du chahid, il a tracé les objectifs de sa fondation en matière de la prise en charge de l'histoire. Cette fondation, selon lui, compte recueillir le maximum de témoignages d'historiens et d'acteurs de la révolution pour constituer une banque de données sur la guerre de Libération nationale. Pour le moment, a-t-il affirmé, la fondation qu'il préside a collecté plus de 1000 témoignages. Toutefois, le travail de cette organisation, a-t-il ajouté, sera concentré beaucoup plus sur la reconstitution de l'histoire de la wilaya IV. « Ce travail a pour finalité de rassembler le maximum d'informations sur la révolution auprès des maquisards encore en vie », a-t-il souligné. La fondation envisage, a-t-il annoncé, de mettre sur pied une commission composée de moudjahidine pour authentifier tous les témoignages et entamer l'écriture de l'histoire de la wilaya IV. « L'histoire de la révolution demeure inconnue. C'est notre devoir de la réécrire et la faire connaître aux générations futures », a-t-il précisé. Le traitement du dossier des faux moudjahidine, a-t-il lancé, n'est pas une mission de la fondation, mais cette dernière fera son devoir de dénonciation s'il y a authentification d'usurpation de titre de moudjahid. Créée en septembre 2001, la fondation tiendra son premier congrès, selon l'orateur, le 19 mars prochain. La wilaya IV historique, a-t-il estimé, a appliqué à la lettre les recommandations du congrès de la Soummam.